Algérie - Revue de Presse

Affaire Scharbook : De nouveaux éléments déterrent le dossier



Affaire Scharbook : De nouveaux éléments déterrent le dossier
Une lettre ouverte rédigée par la défunte Farah Belhoucine et une affaire de possession d'armes viennent faire rebondir l'affaire Sophie, Safia ou Sophie Scharbook, 8 ans, que l'Algérie et la France pensaient close. Maître Fatima Benbraham, l'avocate de la famille Belhoucine assure détenir des pièces à conviction « importantes » qui, selon elle, en disent long sur « les dessous d'un mariage dont la garde de la fille n'est pas le seul drame' » « L'affaire de Safia n'a pas encore connu son dénouement car j'ai des documents à dévoiler notamment sur la « livraison diplomatique » par l'Etat algérien à l'Etat français de la fillette Safia qui est sortie de son contexte juridique pour faire l'objet d'une affaire d'Etat », lance Me Benbraham. L'avocate a fait parvenir à notre rédaction une lettre ouverte adressée par l'ex-épouse de Jacques Scharbook, Farah Belhoucine au président de la République et au ministre de la Justice, qui a été publié, dans le quotidien Ouest Tribune le 23 janvier 2005, quelques semaines avant son décès, où elle révèle, entre autres : « 'Puis vient le temps des menaces. Il a avancé que ma mort serait imputée à un acte terroriste et je ne serai même pas soupçonnée le jour J. J'ai pris ses menaces de mort au sérieux et j'ai averti ma mère de ce que projette mon mari.Et quoi qu'il m'arrive, il serait le seul responsable. » Elle ajoute dans sa lettre de 36 lignes que « son conjoint est en possession de deux fusils dont l'un est à canon scié (mahchoucha) qu'il semblerait n'ayant aucun document ou attestation de port d'arme délivré par les autorités compétentes ». Farah Scharbook, qui a rendu l'âme en mars 2005 dans un accident de voiture, aurait, selon les dires de M. Benbraham déposé une plainte contre son mari pour possession d'armes sans autorisation car il aurait menacé de s'en servir. « La gendarmerie lui a saisi les deux armes qui ont, par la suite, disparu de chez les gendarmes sans aucun bordereau de restitution à Scharbook », atteste l'avocate en se référant aux résultats de son enquête. Contacté par El Watan Vendredi, Jacques Scharbook reconnaît détenir des armes chez lui à Arzew : « J'ai bien deux armes dans ma villa à Arzew, un calibre 12 et un autre dont je ne connais pas le nom, pour chasser les corbeaux.Ma femme les a pris à la gendarmerie car nous avions un problème concernant la villa de mon ex-épouse Evelyne. Farah voulait que je la mette en son nom mais comme c'est un bien de l'Etat, je n'ai pu le faire. » Au sujet de la saisie des armes en question, le sexagénaire précise que la police algérienne lui a délivré une autorisation de port d'arme dans les années 1990, en pleine période du terrorisme, car, étant français, il avait le droit de disposer d'armes pour sa propre sécurité et il a pu les récupérer après avoir présenté le duplicata de l'autorisation (car il aurait perdu l'original, selon ses déclarations) à la gendarmerie qui lui a restitué les deux fusils. De son côté, M. Benbraham prévoit d'organiser une conférence de presse dans les jours à venir afin de présenter le jugement de l'affaire des armes et la lettre ouverte de Farah Belhoucine à la presse et à la justice.


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