Vingt années de prison ferme ont été requises, hier, par le procureur de la République près le tribunal du pôle judiciaire spécialisé du Centre, à l'encontre de deux mis en cause dans une affaire de blanchiment d'argent ayant causé un préjudice à Algérie Télécom.
Au moment où nous mettons sous presse, les plaidoiries des avocats de la défense se poursuivent. Le verdict est attendu pour la semaine prochaine.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les deux mis en cause dans cette affaire sont en détention préventive depuis près d'une année. Il s'agit d'un ancien conseiller du Pdg de l'opérateur historique et de l'homme d'affaires Chani Mejdoub, un des mis en cause dans l'affaire du scandale de l'autoroute Est-Ouest. L'accusation a requis également dix années de prison ferme par contumace contre trois Chinois, des dirigeants des entreprises ZTE et Huawei. Ces mêmes entreprises ont vu le représentant du ministère public requérir contre chacune d'elles, une amende de cinq millions de dinars. Selon l'ordonnance de renvoi, cette affaire a éclaté au grand jour en pleine instruction du scandale de l'affaire de l'autoroute Est-Ouest. C'était lors de l'audition de deux témoins, en l'occurrence Houari Baghdadi et Nouar Harzellah, des connaissances de l'homme d'affaires. Ces derniers avaient soutenu que Mejdoub Chani disposait de plusieurs comptes bancaires au Luxembourg. Aussitôt, une commission rogatoire a été dépêchée sur place où il a été découvert que le concerné disposait effectivement de plusieurs comptes bancaires par le biais desquels il alimentait d'autres comptes appartenant à des personnes qui sous-traitaient pour lui. C'est le cas des marchés (de télécommunications et d'internet) qu'auraient accordés Algérie Télécom et ses filiales à deux sociétés chinoises domiciliées à Hong Kong «en contrepartie de commissions versées dans des comptes offshore» ouverts au Luxembourg, dont un serait, toujours selon l'ordonnance de renvoi, au nom d'un des cadres d'Algérie Télécom en détention. A en croire l'enquête judiciaire, l'homme d'affaires Chani Mejdoub, de nationalité algéro-luxembourgeoise, aurait bénéficié d'une procuration générale pour gérer l'ensemble de ces comptes. Les deux témoins devant être auditionnés par le tribunal avaient été convoqués par le juge en charge du dossier de l'autoroute Est-Ouest (actuellement en instruction au niveau du pôle judiciaire spécialisé), pour être entendus une seconde fois sur leurs relations avec l'homme d'affaires. Hier, lors de leur audition, les deux mis en cause ont nié en bloc les chefs d'inculpations retenus à leur encontre. D'ailleurs, Chani Mejdoub a déclaré qu'il n'a rien à voir dans cette affaire, bien au contraire «je suis victime d'une banque». Mêmes propos tenus par Mohamed- Ali Boukhari qui, durant plus d'une heure d'audience, a tenté de rejeter les accusations retenus à son encontre.
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Posté Le : 24/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lesoirdalgerie.com