Algérie

Affaire Oaic-Groupe SIM : Le verdict sera connu le 1er juin prochain



Le procès en appel de l'affaire opposant l'Office algérien interprofessionnel des céréales au groupe Sim, ouvert mardi, s'est terminé, hier à 2h à la cour de Blida, dans des séances continues en coupant la poire en deux : l'aggravation pour le procureur et l'acquittement pur et simple des accusés pour la défense. Le procès a débuté par le rappel des faits et des accusations par le président de séance en citant la passation de contrats, la fixation des prix, les pertes et vols occasionnés, la gestion des stocks et le paiement des factures. Il a immédiatement appelé à la barre les accusés pour leur poser des questions sur ces faits en commençant par Kacem Mohamed, ex-directeur général de l'OAIC. Ce dernier a répliqué en déclarant que la passation des contrats et de conventions passés avec les différents clients étaient conformes à la loi et les règles commerciales en matière de quantité et de prix et en accord avec la tutelle qui était informée. Pour les « anomalies » relevées au sein des antennes de l'OAIC, l'ex-DG a déclaré que celles-ci avaient leur propre gestion, une manière de dégager sa responsabilité.Le patron du groupe Sim a insisté, lors de son intervention, que ses relations avec l'Oaic étaient de nature purement commerciales et conformes à la réglementation et aux règles du marché. Il a déclaré au tribunal qu'il n'avait aucun litige avec cet organisme, ni en matière de rupture de convention ni de paiement. Par ailleurs, les propos de maître Farouk Ksentini, avocat du PDG du groupe Sim, a surpris l'assistance lorsqu'il a lancé publiquement que son client est victime d'un complot émanant d'une personnalité influente au sein du pouvoir. D'après lui, cette personnalité a voulu imposer avec force son fils pour qu'il soit associé avec le groupe Sim. Le patron de ce dernier, qui n'a pas accepté ce chantage, a eu, d'après lui, une pluie de représailles.Pour les autres accusés, ils ont soutenu globalement le fait que les conventions étaient établies avec l'accord de la direction, que leurs actions répondaient aux exigences commerciales en indiquant que les pertes occasionnées étaient dans les normes autorisées, que les vols étaient signalés et les problèmes de pesée étaient un héritage propre à l'Oaic. Le procureur a, en début de soirée, prononcé son réquisitoire, en demandant l'aggravation des peines pour les personnes déjà condamnées et des peines de 6 mois à 18 ans de prison ferme et des amendes de 20 000 à 100 000 DA. Lui succédant, la défense a plaidé pour un acquittement total des 32 accusés, en rejetant les accusations contenues dans l'article 26.Les avocats de renom, dont maîtres Bourayou, Bouamra, Boulefred, Guerrouche, Brahimi, Ksentini, Ezraïmi et Teyar se sont succédé à la barre pour relever l'absence de la partie plaignante, le manque de préjudice et la régularité des relations contractuelles passées avec le groupe Sim, ce qui a permis, d'après eux, à l'Oaic de passer d'une position de faillite à une situation de bénéfice. Le verdict sera connu le 1er juin prochain.


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