Algérie

Affaire Khalifa



Affaire Khalifa
Le tribunal de Nanterre (France) rendra aujourd'hui son verdict relatif au procès de l'ex-homme d'affaires algérien, Abdelmoumen Rafik Khalifa, tenu en juin dernier et au cours duquel une peine de 3 ans de prison a été requise.Détenu à la prison de Blida depuis son extradition de Grande-Bretagne le 24 décembre 2013, Abdelmoumen Khalifa a été jugé avec d'autres coprévenus pour plusieurs griefs dont «détournement d'actifs» et «banqueroute frauduleuse». Les faits remontent au début de l'année 2003, lorsque les déboires de celui qu'on surnommait le Golden Boy ont commencé en Algérie. Effondré comme un château de sable, le groupe qu'il avait érigé avec les fonds de sa banque a totalement disparu, laissant apparaître de graves anomalies et dysfonctionnements, notamment en France où ses nombreuses filiales ont l'objet de «banqueroute» douteuse opérée par Abdelmoumen Khalifa juste avant son départ, pour ne pas dire sa fuite organisée vers la Grande-Bretagne.Dix autres prévenus devant le tribunalD'autres opérations sont également effectuées, comme cette vente obscure de la propriété Bagatelle de Cannes, constituée de trois somptueuses villas érigées sur un terrain de 5000 m2, à 16 millions d'euros, alors qu'elle avait été achetée, quelques mois avant à 36 millions d'euros, et celle de trois avions taxis de Khalifa Airways à hauteur de 5 millions d'euros et des véhicules de luxe de la société Khalifa Rent a Car, domiciliée en France. Dix autres prévenus ? l'ex-épouse de Moumen, un notaire, un ancien cadre dirigeant de la société française d'aéronautique EADS et d'anciens collaborateurs de Moumen ? ont comparu devant le tribunal de Nanterre en l'absence du principal inculpé. Et alors que tout le monde s'attendait au verdict, le juge de Nanterre annonce le report au 7 octobre pour des considérations liées à «la reprise du cours ordinaire des audiences, l'assurance du service de vacation durant le mois de juillet et la préparation de la rentrée judiciaire de septembre».Lors des plaidoiries, les avocats ont, dans leur majorité, jugé «irrecevables» des parties civiles constituées dans ce dossier, notamment la personne de liquidateur de Khalifa Bank.En attendant, la justice algérienne peine à programmer l'examen de l'affaire Khalifa Bank revenue, six ans après, au tribunal criminel près la cour de Blida en vertu des pourvois en cassation. Inscrite au rôle de la session criminelle à l'automne 2013, l'affaire avait, faut-il le rappeler, été renvoyée sine die, alors que l'instruction du plus important volet de ce dossier (lié aux transferts de fonds vers l'étranger par le biais de Khalifa Airways) semble avoir été mise aux oubliettes.Aucune nouvelle mesure procédurale n'a été prise par l'autorité judiciaire depuis l'extradition de Abdelmoumen Khalifa vers l'Algérie, en décembre 2013. C'est ce qu'a déclaré son avocat, maître Lezhar Nezzar, dans une déclaration à El Watan. L'avocat a affirmé que son client n'a toujours pas été entendu, précisant que ce dernier n'est pas concerné par les procès qui se tiennent en France. A signaler, par ailleurs, que tous les dossiers traités par le tribunal de Cheraga ont été transférés de la cour de Blida à celle de Tipasa, nouvellement créée, et dont dépend désormais la juridiction.




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