Le tête-à-tête Haddadj-Rebrab, annoncé vendredi par le président de la fédération, au cours de l'émission Football-magazine, n'a plus sa raison d'être après la transmission d'une correspondance de la FIFA à la FAF, le 14 octobre dernier, lui demandant des explications sur sa position vis-à-vis de la sentence finale du TAs de Lausanne (29 septembre 2008).
Après ce rebondissement, la FAF n'a plus les cartes en main. L'intrusion de la FIFA, dans ce feuilleton sans fin, ne lui laisse aucune marge de man'uvre, comme l'atteste le document de la FIFA adressé au secrétaire général de la FAF : « Monsieur, en nous référant à l'affaire susmentionnée, nous aimerions par la présente vous demander quel est le statut actuel quant à la mise en 'uvre de la sentence rendue le 29 septembre 2008 par le tribunal arbitral du sport. Nous vous serions très reconnaissant de nous faire parvenir un rapport à ce sujet dans les sept jours qui suivent ». La FAF a jusqu'au 21 octobre prochain (date butoir) pour rendre sa réponse. Une fois qu'elle aura fourni sa réponse, la FIFA lui accordera un délai de grâce pour l'exécution de la sentence du TAS. En vertu de l'article 71 de ses statuts, la FIFA se chargera de faire respecter la décision du TAS de Lausanne. La FAF qui a opté dès le départ pour la politique du pourrissement pour reculer au maximum l'application de la sentence du TAS, n'a plus d'autre choix que l'abdication sous peine de sanctions que prononcera la FIFA à son encontre. La FIFA joue sur du velours. La FAF se couvrira de ridicule si elle persiste dans son attitude négative et de refus d'obtempérer à l'ordonnance du TAS qui exige qu'elle « intègre le RCK en nationale une, comme club supplémentaire, avant la 3e journée ».L'article 59 du code de l'arbitrage souligne « la formation (TAS) peut toutefois décider de communiquer aux parties le dispositif de la sentence avant la motivation. La sentence est définitive et obligatoire pour les parties à compter de la communication écrite de son dispositif par le greffe du TAS ». Si d'ici le 21 octobre prochain, la FAF n'applique pas la décision du TAS, la FIFA se chargera de mettre en 'uvre tous les moyens prévus par code disciplinaire et dans les statuts pour que la sentence du TAS soit exécutée dans son intégralité. Le bureau fédéral aura du mal à faire admettre à la FIFA les arguments fallacieux dont il a abusé à satiété, depuis le 20 août 2008, pour ne pas rétablir le RCK dans ses droits, comme n'a cessé de le demander le TAS de Lausanne. Sans trop préjuger des suites qui seront données à cette affaire, il est fort à parier que la FIFA exigera l'application de la sentence du TAS du 20 août et du 29 septembre 2008. Elle s'appuiera, très certainement, sur le point 9 de la décision du 29 septembre 2008 qui « rejette toutes autres ou plus amples conclusions des parties. Cette décision met fin à la procédure d'arbitrage initiée devant le TAS à Lausanne. Elle fait suite à une décision que le TAS avait précédemment rendue à titre provisoire en date du 20 août 2008, mais qui n'avait pas été exécutée par la FAF, et qui ordonnait à la FAF de réintégrer le RCK en tant que club supplémentaire dans le championnat national de première division et d'adapter le calendrier de ce championnat à cet effet ». La FAF a non seulement perdu le match mais aussi sa crédibilité. La rencontre Haddadj-Rebrab n'a plus sa raison d'être à partir du moment où la FIFA a pris le relais du TAS de Lausanne.
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Posté Le : 19/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Y. O.
Source : www.elwatan.com