Dans une déclaration à la presse, en marge de la séance plénière du
Conseil de la Nation consacrée aux questions orales, Tayeb Belaïz, le ministre
de la Justice et garde des Sceaux, a indiqué jeudi que «dans le cas où les
pirates demanderaient une rançon pour la libération du vraquier MV Blida,
l'Algérie sera fidèle à la position qu'elle a défendue devant l'Assemblée
générale des Nations unies, consacrant la criminalisation du paiement de la
rançon aux criminels et aux kidnappeurs». Le ministre a expliqué que «le
paiement de la rançon signifie l'encouragement des criminels et le financement
du terrorisme, sachant que l'on ne peut sauver la vie d'une personne contre la
mort de millions d'autres. Il a rappelé que la dernière réunion des ministres
arabes de la Justice a adopté une recommandation et que les pays arabes
préparent une convention dans ce sens. Dans un autre contexte, M. Belaïz a
indiqué que «l'Algérie n'est pas encore en possession d'informations précises
sur l'identité des auteurs de l'acte de piraterie, ni de données suffisantes
pour intenter une action en justice». De ce fait, a ajouté le ministre, «l'Etat
ne peut pas prendre des positions et des décisions sur la base d'informations
non confirmées et pourrait en cas d'obtention de preuves, introduire une action
en justice devant les instances compétentes». Ayant à son bord, 27 membres
d'équipage, dont 17 Algériens, le MV Blida, battant pavillon algérien, avait fait
l'objet durant l'après-midi de samedi dernier d'un acte de piraterie en haute
mer alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa, au Kenya. Mercredi
dernier, un communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères, rendu
public, a confirmé que l'opérateur du navire a réussi à contacter, pour la
première fois, le capitaine ukrainien du bateau qui a assuré que «tous les
marins étaient sains et saufs». Ce dernier avait indiqué à son opérateur grec
Sekur Holding Inc, qu'aucun membre d'équipage n'avait été blessé lors de
l'attaque des pirates et que l'état de santé des marins était satisfaisant.
Pour sa part, le ministre des Transports, Amar Tou avait indiqué à l'APS que
les autorités peuvent connaître la position du navire à tout moment, car,
a-t-il expliqué, «nous avons, au niveau du ministère, le système COSS (un
dispositif de veille pour la sûreté et la sécurité des navires) qui nous permet
de localiser le bateau. Aussi, nous pouvons même grâce à ce système obtenir
toutes les informations sur le navire et son inscription parce qu'il est
enregistré à travers le monde. Nous pouvons le faire parce que les pirates
n'ont pas encore coupé le système de communication qui est à bord du navire».
De son côté, le DG de l'International Bulk Carriers (IBC), Nacereddine
Mansouri, a annoncé jeudi, citant une cellule de suivi du ministère des
Affaires étrangères, que «les membres de l'équipage du navire, à l'exception de
deux ou trois, ont pris attache avec leurs familles respectives et les ont
rassuré sur leur état de santé». Le même responsable a précisé que «depuis
mercredi, il n'y a plus de contact avec le commandant de bord».
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Posté Le : 08/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com