Algérie

AFFAIRE DU PORT D'ALGER Elle sera rejugée ce mercredi à Tizi-Ouzou



Nouvel épisode, le quatrième, pour l'affaire du port d'Alger qui aura pour arène la cour de Tizi- Ouzou, ce mercredi. Un procès en appel de retour de la Cour suprême suite aux pourvois en cassation interjetés les 20, 21 et 22 juin 2011 par les prévenus, dix, dont les deux ex-P-dg, poursuivis pour association de malfaiteurs et conclusion d'un contrat en violation des dispositions de la loi et de la réglementation pour l'octroi d'avantages injustifiés à autrui, condamnés contre l'arrêt rendu le 19 juin 2011.
M. Kebci-Alger (Le Soir) - Ce jour là, la Cour d'appel d'Alger a revu à la hausse les peines prononcées le 27 avril dernier par le tribunal de première instance de Sidi M'hamed, soit une peine de 6 ans de prison ferme contre l'ex-président-directeur général du port d'Alger, Abdelhak Bouraoui et l'ancien directeur de l'exploitation de l'organisation du port. Une peine de 4 ans de prison ferme a été prononcée contre le second ex-président-directeur général, Ali Farrah également impliqué dans la même affaire alors que des condamnations allant d'un an à trois ans de prison, dont deux fermes, ont été prononcées à l'encontre de cinq autres inculpés. Et la genèse de l'affaire remonte à 2010 lorsqu'Ali Farrah, son successeur Abdelhak Bourouai et nombre de fonctionnaires au port d'Alger ont été arrêtés pour des opérations de manutention accordées à des entreprises privées de transport de marchandises, sur plainte déposée par le propriétaire d'une société privée de transport, destinataire de mises en demeure l'invitant à faire sortir son matériel du port. Cette plainte portait sur la gestion douteuse du port, la dilapidation de fonds publics et des sociétés privées travaillant «illégalement» avec des autorisations obtenues contre des pots-de-vin. Il faut savoir que le port d'Alger a été contraint de sous-traiter avec des sociétés privées de transport, eu égard à la demande croissante des conteneurs et ce, en dépit du fait que l'infrastructure portuaire a acquis des équipements modernes en matière de chargement et de déchargement des navires accostant au port d'Alger. Fait que Abdelhak Bouraoui reconnaîtra à la barre. Ainsi, donc, avec ce nouvel épisode tizi-ouzien, l'affaire du port d'Alger reprend à zéro puisque la Cour suprême, en recevant les pourvois en cassation en la forme et au fond des prévenus, a décidé l'annulation de l'arrêt rendu le 19 juin 2011. La défense a, pour rappel, qualifié le verdict en appel de très «sévère», considérant le procès en appel, qui s'est tenu le 19 juin 2011 au niveau de la cour d'Alger, pas du tout équitable, «puisque l'accusation n'a pas apporté la preuve tangible durant tout le déroulement du procès» avec zéro préjudice subi par l'entreprise portuaire d'Alger. Il est utile de rappeler que le président de la 8e Chambre pénale de la cour d'appel d'Alger, a aggravé les peines prononcées à l'encontre des ex-cadres dont les deux anciens P-dg du port d'Alger. L'ancien P-dg du port d'Alger, Ali Farrah, s'est vu infliger six ans de prison ferme alors qu'il a écopé lors du premier jugement de quatre ans. Son successeur, B. Abdelhak, a vu la première peine prononcée à son encontre, six ans de prison ferme, confirmée. Il en est de même pour l'ex-directeur général adjoint qui a vu sa peine prononcée en première instance, six ans de prison ferme, maintenue. Quant aux deux propriétaires d'entreprises privées condamnés à trois ans de prison, ils ont vu leur peine passer de trois à six ans de prison ferme. Aussi, la peine de six ans de prison ferme a été prononcée à l'encontre de D. Saïd et D. Benhanni, Hasni N. et S. Tami, respectivement directeur du commandement, directeur de la logistique au niveau du port d'Alger, ancien DGA et directeur du terminal du port. Ces deux derniers avaient bénéficié lors de leur jugement de la relaxe pure et simple.


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