Algérie

Affaire du crash de Khalifa Bank



Les clients spoliés réclament toute la vérité Les victimes du crash de la Khalifa Bank n’entendent pas rester en marge de la polémique née autour de la tenue ou pas du procès de ce que les spécialistes appellent le scandale du siècle… Le collectif des clients «spoliés» de la Khalifa Bank vient de saisir le président de la République, s’inquiétant de la tournure du procès annoncé pour juillet dernier. Dans une lettre ouverte adressée au président Bouteflika, rendue publique hier, le collectif laisse d’emblée transparaître sa frustration du fait que le procès, très attendu, ait été finalement reporté. «Alors que nous pensions que la vérité, toute la vérité, allait être faite, au mois de juillet dernier, sur une affaires qui jette le discrédit sur notre pays et sur toutes ses institutions, voilà que les prévenus interjettent appel et demandent la décriminalisation des faits», lit-on dans la lettre adressée au Premier magistrat du pays. Même si ce collectif reconnaît que la procédure est légalement inattaquable, il craint cependant une éventuelle requalification des faits, au moment où l’on annonce la reprise des audiences au tribunal de Blida pour «incessamment». Les clients malheureux de Khalifa Bank demandent au chef de l’Etat de faire en sorte de lever le voile sur toute cette affaire et «de mettre un terme à l’opacité la caractérisant encore». Ils réclament également du président de la République qu’il empêche les bénéficiaires des «largesses» du «meilleurs Manager de l’année», ceux qui sont nichés dans les rouages décisifs de l’Etat, d’étouffer le scandale pour préserver leurs biens mal acquis et leur position enviable dans la chaîne de responsabilités de l’Etat». Le collectif des clients de Khalifa rappelle, en outre, à l’intention du président de la République que des milliers de familles ont perdu tout espoir de recouvrer leurs économies, ainsi que leurs «espoirs en les institutions». Il y a lieu de souligner par ailleurs que le collectif a également sollicité le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, pour une audience «aux fins d’une évaluation de la prise en charge de cette grave affaire par le gouvernement». Dans cette demande, signée de Omar Abed, le collectif des clients note les «multiples volte-face»Â de l’ex-chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. Pour rappel, une liste de plus de 120 personnes parmi des hauts responsables de l’Etat ainsi que des dirigeants de clubs de football ont été cités dans cette affaire. Ils auraient perçu des sommes mirobolantes des mains «généreuses» de Khalifa Moumène. Amine Makri


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