Algérie

Affaire du CET de Réghaia



Affaire du CET de Réghaia
La ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Mme Dalila Boudjemaâ, a décidé de dépêcher, demain, une commission de son département à Réghaïa pour tenter de convaincre la population sur la pertinence du centre d'enfouissement technique (CET) tant décrié par les citoyens, notamment ceux de la cité Mohamed El-Bey et d'El-Kerrouche.La décision a été prise mercredi à l'issue de la réunion tenue au siège du ministère entre la ministre et des représentants de la population, qui a duré plus de deux heures. Les délégués de la localité El-Bey ont été soulagés par cette initiative mais surpris, à la fois, en découvrant que la réglementation n'a été nullement respectée lors du lancement de ce projet qui ne dispose pas encore d'un permis de construire. "Pour rattraper ces infractions, la ministre nous a proposé d'expliquer par le biais du data show le peu de risque enduré par ce type d'infrastructure et ses retombées socioéconomiques sur la région", nous a indiqué un membre de la délégation qui a assisté à la réunion. Mais les citoyens ont cité l'exemple du CET de Corso qui, bien qu'il soit éloigné de la ville, continue de susciter l'inquiétude et la colère des habitants de la cité Aoudia et des localités limitrophes de Corso, qui l'ont fermé à plusieurs reprises. "Elle nous a indiqué que le problème de Corso sera réglé dans un mois, mais nous avons expliqué à la ministre que le site de Réghaïa ne convient pas, d'autant plus qu'il est situé entre deux villes, Réghaïa et Boudouaou, sur une parcelle destinée au développement urbanistique de ces deux villes sans parler de sa proximité avec la cité El-Bey et ses 15 000 habitants." Selon les délégués de la population, les dispositions de la loi 03-10 relatives à la protection de l'environnement et celles du décret 06-198 du 31 mai 2006 définissant la réglementation applicable à l'établissement classés pour la protection de l'environnement n'ont pas été observées. "Une étude d'impact et une enquête publique sont indispensables pour ce genre d'activités", affirme Ami Ali qui regrette l'attitude de la wilaya d'Alger qui n'a pas jugé utile d'éclairer les citoyens sur la façon dont a été décidé ce projet. Les habitants reprochent aux différents responsables leur obstination à implanter le CET sans faire le moindre effort pour s'informer sur le site de son implantation. "On a voulu, juste, connaître si la réglementation a été respectée car si on l'avait fait en prenant en compte les avis des premiers concernés, comme le stipule la loi, on n'en serait pas là", ajoute t-il.M. T.NomAdresse email




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