Algérie

Affaire du 11, Bd de la Soummam



Affaire du 11, Bd de la Soummam
Hier, les résidents du 11, boulevard de la Soummam ont tenté d'observer un sit-in devant le siège de la direction des domaines de la wilaya d'Oran afin de dénoncer le contenu d'une correspondance adressée à cette dernière par le directeur général du domaine national et qui remet en cause toutes les conclusions des différentes enquêtes menées à propos du statut juridique de l'immeuble qu'ils occupent et qui fait depuis plusieurs années l'objet d'un conflit avec son acquéreur en la personne de l'homme d'affaires Djilali Mehri et qui les menace d'expulsion. Selon le secrétaire général de l'association des résidents, «le but de cette action est de dénoncer la position pour le moins douteuse du premier responsable de la direction de la valorisation du domaine de l'Etat qui, lors de l'appel déposé, a adressé une lettre interne, dont une copie est en notre possession, pour demander aux responsables de la direction de wilaya de se désapprouver quant à toutes les conclusions des enquêtes menées localement depuis 2002 jusqu'à 2014 et qui ont toutes convergé vers l'illégalité du statut juridique actuel de ce bien immobilier».Pour ce résident, «la position du directeur général des domaines signifie qu'il s'est érigé en tant que défenseur de la Société immobilière française pour la France et l'Afrique du Nord (SIFFAN)». Sur ce document, on peut lire entre autres sur les raisons de cette remise en cause, l'absence de l'effet relatif et l'immatriculation du bien par le cadastre au compte inconnu. Or, précise notre interlocuteur, le jugement de la cour d'Oran datant du 11 novembre 2014 et qui fait l'objet d'un appel est clair et sans équivoque vu que le magistrat en charge du dossier a même qualifié cette affaire ayant un rapport direct avec «la souveraineté de l'Etat». Pour ce résident, «la remise en cause de cette constante de la part d'un fonctionnaire de l'Etat est gravissime». Ce qui irrite le plus les membres de l'association est le fait que toutes les correspondances adressées au directeur général des domaines dans le but de mieux cerner cette question sont restées sans réponse.Mieux encore, lors de son passage à Oran dans le cadre de la vulgarisation des dispositions comprises dans la loi de finances 2015, notre tentative de l'approcher pour de plus amples éclairages a été vaine. Le même responsable, selon la même source, se prononcera sur ce dossier sur une chaîne TV privée nationale en estimant que si les domaines prouvent que ce bien est effectivement un bien de l'Etat, sa récupération se fera. «Sans douter de son honnêteté dans l'approche de cette affaire, le responsable en question ferait, selon le SG de l'association des résidents, l'objet de fortes pressions d'autant que le bien demeure à haute valeur foncière», conclut ce résident qui rappelle que l'affaire sera réexaminée le 17 du mois en cours par les instances judiciaires avec cette fois l'implication des services des domaines de la wilaya.




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