Algérie

Affaire Douanes-SORFERT : des contentieux et des interrogations



En tout cas, c’est ce que fait ressortir la correspondance du 1er février 2012, dont une copie a été adressée aux plus hautes autorités du pays, où M. Boulahbel se dit être prêt à apporter son témoignage sur cette affaire en tant que citoyen algérien d’abord puis en sa qualité de délégué et représentant officiel d’OCI Egypte et ses différentes filiales en Algérie. «Je porte à votre connaissance que je tiens à témoigner de manière volontaire devant la justice de mon pays ainsi que toutes les institutions qui le souhaiteraient (…) J’insiste : mon témoignage pourrait éviter au Trésor public de mon pays un manque à gagner s’élevant à 1,7 million de dollars/jour», écrivait-il en substance au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Justice et aux procureurs généraux près les cours d’Oran et d’Alger entre autres. Selon lui, ses incessants appels et correspondances, sont restés à ce jour sans suite. « Je suis à la disposition des autorités de mon pays et prêt à défendre la juste cause à la place de la famille Sorfert,  je suis en Algérie, l’usine l’est aussi et j’assume tout ce que je dis», a-t-il déclaré à El Watan. De son côté, Wael Khairy, le conservateur des finances de Sorfert, s’est abstenu de s’étaler sur cette affaire, se contentant d’affirmer que «ce retard est dû à plusieurs facteurs, dont le plus important est que les actionnaires ont pris énormément de temps dans leurs calculs. Que tout le monde sache, ce projet appartient aux Algériens.
Sa réussite est tributaire de l’esprit de coopération, d’entre-aide et l’ancrage dans l’esprit de tout ouvrier que l’usine est son bien et qu’il en est un partenaire direct. Au même titre que nous, les travailleurs et partenaires algériens vont avoir leur part des revenus.  
Le complexe d’Arzew va générer de substantielles ressources pour les collectivités locales, le fisc, les assurances (…) OCI n’est pas un investisseur étranger puisqu’il est en Algérie, son deuxième pays», insiste-t-il avant de souligner que le principe gagnant-gagnant sera respecté dans toute sa rigueur.  «L’aboutissement de ce projet va véhiculer un message fort : l’Algérie est un pays très attractif, le climat des affaires est bon et ouvert à tout investisseur étranger sérieux», a-t-il conclu. «Mon enthousiasme de voir le projet décoller  grâce aux efforts consentis  par tous les intervenants surtout mes compatriotes en l’occurrence serait une lecture positive de l’intelligence et de la bonne volonté de mon employeur et surtout de mon pays», était, en revanche, le mot de la fin de Farès Boulahbel. Et aujourd’hui que l’on s’accorde à assurer que le complexe est fin prêt, il ne reste donc à l’inaugurateur «prodige» que de décider du jour J. Comme il appartient à Abdelhak Lalouani, le nouveau PDG de Sorfert-Algérie, de mobiliser son équipe pour faire que le démarrage des deux premières lignes ammoniac/urée servent de locomotive et, de là, rattraper le temps et l’argent perdus. Le CV bien étoffé de celui qui a succédé -sur proposition de Sonatrach-, le 29 janvier 2012, au Hollandais Renso Johannes Marinus Zwiers, est à même de plaider en sa faveur : des postes de responsabilité au sein de puissants groupes à l’instar du français Alstom et l’américain General Electric (GE) dont le big boss n’est autre que l’actuel conseiller économique du président américain Barak Obama.  M. Lalouani a également occupé le poste de directeur général à Algesco, une JVC entre Sonatrach, Sonelgaz et GE.                                 


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