Algérie - Revue de Presse

Affaire des cabas dissimulés à l'Aéroport d'Alger : Les douaniers suspendus dénoncent le « deux poids, deux mesures »



L'aéroport international d'Alger connaît une effervescence particulière depuis dimanche dernier. Les services de police ont trouvé, grâce à des caméras de surveillance, des cabas bourrés de linge débarqués d'un avion en provenance de Turquie qui venait d'atterrir. Cette marchandise avait été cachée dans les toilettes de la zone sous douane, avant d'être sortie clandestinement par des douaniers. Le pot aux roses dévoilé, les services de police ont saisi la direction générale des Douanes, dont la réaction ne s'est pas fait attendre. Douze douaniers ont été suspendus, alors que le chef du service visite a été, quant à lui, relevé de ses fonctions. Néanmoins, aucune trace de la marchandise n'a été retrouvée. Cette affaire a fait l'effet d'une bombe au niveau de l'aéroport international d'Alger et les mis en cause semblent décidés à ne pas payer « seuls » cette bavure. Ils ont saisi par écrit leur directeur général pour l'interpeller sur ce qu'ils qualifient de « deux poids, deux mesures » dans la « gestion de cette affaire ».Selon eux, l'enquête a été « dirigée » de manière « partiale » dans le but de préserver certains de leurs collègues, notamment des cadres impliqués dans ce trafic. Ils expliquent que lors de l'arrivée de l'avion en provenance de Turquie, ils étaient beaucoup plus nombreux que les douze suspendus et certains avaient, comme par hasard, disparu dès l'arrivée du vol, alors qu'ils étaient censés être là. Pour bon nombre de douaniers, l'affaire n'est qu'un « règlement de comptes » entre groupes d'intérêt qui se disputent la manne du « trafic de valises » au niveau de l'aéroport d'Alger. Une dénonciation serait certainement derrière l'enregistrement vidéo adressé à la direction générale des Douanes, sachant que les vols en provenance d'Istanbul, comme ceux de Marseille, de Damas et de Londres, considérés sensibles, donc à bien surveiller. Ils constituent la filière des « cabas » qui alimente le marché du trabendo à Alger. En tout état de cause, les onze douaniers ainsi que le chef de visite sanctionnés risquent gros, dans la mesure où cette affaire pourrait tomber sous le coup du tribunal.


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