Algérie

Affaire des 32 émeutiers de HaIzer (Bouira)



Affaire des 32 émeutiers de HaIzer (Bouira)
L'affaire des 32 émeutiers de Haïzer, interpellés le jour de l'élection présidentielle du 17 avril dernier, sera examinée à partir de dimanche pour les 32 jeunes qui seront d'abord entendus par le juge d'instruction près le tribunal de Bouira, en leur qualité de témoins, tandis que le procès, lui, est programmé pour le 23 octobre prochain. Ces manifestants, des jeunes dont certains sont mineurs, ont reçu des convocations dans lesquelles il est retenu à leur encontre les chefs d'inculpation divers comme obstructions de la voie publique, dégradation de biens publics, attroupement illégal, violence et outrage contre des agents de l'ordre public. Pour A. Djaâfer, un parent de l'un de ces jeunes, un collectif d'avocats a été constitué afin de défendre ces jeunes manifestants. "Le mouvement associatif de Haïzer et le mouvement citoyen ont tenu à participer pour constituer un collectif d'avocats pour prendre la défense de ces jeunes, dont la plupart sont des étudiants, lycéens et d'autres sont stagiaires dans des CFPA, et ce procès risque de perturber sérieusement leur scolarité". Par ailleurs, notre interlocuteur souligne que la mobilisation citoyenne à l'échelle de wilaya est effective pour apporter son soutien aux jeunes mis en cause. "Certains clans refusent de voir la stabilité dans la région, et pour nous, il s'agit là d'une provocation pure et simple. Le jour de l'élection des éléments de la police avaient embarqué plusieurs jeunes et même des agents de l'APC avaient été pris à partie. Ce qui a suscité par la suite une grève auprès des employés de l'APC qui avaient dénoncé ces agissements par écrit dans des rapports envoyés aux différentes administrations et des autorités locales", dénonce A. Djaâfer. Pour rappel, ces manifestants avaient été arrêtés le jour du vote de l'élection présidentielle, alors que les émeutes faisaient rage au chef-lieu de la daïra de Haïzer. Des émeutes avaient fait plusieurs blessés parmi les policiers chargés de la surveillance du centre de vote et qui ont empêché que les urnes ne soient brûlées. De sources hospitalières, on apprendra qu'au moins deux policiers avaient été admis au service des urgences pour des soins. C'est d'ailleurs ce qui incitera les éléments de la DGSN à déposer une plainte pour coups et blessures à l'encontre des manifestants. Pour l'heure, les parents des manifestants affichent une certaine inquiétude, d'autant plus que le tribunal de Bouira avait été assez sévère à l'encontre des jeunes manifestants de Takerboust qui avaient rejeté les dernières élections législatives de 2012. Ces derniers, au nombre de 12, avaient été libérés après plus de 4 mois de détention pour avoir empêché le scrutin du 10 mai 2012.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)