Le collectif des habitants de la cité du Bois des Pins espère un avis
favorable à la suspension des travaux dans la décision du juge de référé qui
sera prononcée aujourd'hui. Le même jour, quatre plaintes seront déposées par
un des résidents de la cité contre le DGSN, le général-major
El Hamel, le wali d'Alger, le chef de la police judiciaire et le chef de la
sûreté de daïra de Bir Mourad Raïs, pour « tentative
d'assassinat », a annoncé le collectif des sages de la cité, accompagnés de
leurs avocats, lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de la LADDH de Me Bouchachi.
Après la présentation d'un état des lieux de la situation à la cité du
Bois des Pins, depuis le début de cette affaire, le porte-parole du collectif, Abdelghani Mehenni, a déclaré
qu'il déposera ce matin, et à titre personnel, une plainte contre les précités.
Il affirme avoir fait l'objet de coups répétés sur la tête, ce qu'il qualifie
de « tentative d'assassinat » sur sa personne. Les traces encore visibles sur
la tête, il affirme avoir subi « 32 points de suture », et que son état a
nécessité 21 jours d'invalidité, selon un certificat du médecin légiste de
l'hôpital de Bab El-Oued.
M. Mehenni a également tenu à dénoncer les
propos du chargé de la communication de la DGSN qui, selon lui, a démenti l'existence de
violence policière. « M. Boudalia était au courant de
l'affaire dès le début. J'étais en contact permanant avec lui pour l'informer
des dépassements de la police », affirme Abdelghani Mehenni qui précise que le nombre de blessés parmi les
policiers « a atteint les 120 dont 3 en état comateux » qui « seraient même
décédés », dit-il au conditionnel. Il ajoute que parmi les citoyens de la cité,
il y a une quarantaine de blessés dont des femmes. Illustrant la violence
policière, il affirme que « toutes les portes des appartements de la cage n°4
ont été défoncées, ainsi que dans d'autres cages de la cité » et que même les «
grillages et les vitres des ascenseurs ont été cassés » attirant l'attention
sur le danger que peut avoir l'absence de protection pour les enfants.
Revenant largement sur cette affaire, l'intervenant a fait état de
rumeurs circulant à propos de l'ordre qu'aurait donné le wali d'Alger au
président de l'APC de Hydra afin de signer un permis
de construire qui n'existait pas jusque-là. M. Mehenni
va plus loin en accusant le P/APC de corruption et affirme que « c'est l'APC qui finance les repas pour les policiers qui protègent
l'entreprise chargée des travaux ».
Quant à l'avocat du collectif, il a affiché son optimisme pour que le
juge de référé se prononce aujourd'hui pour la suspension des travaux « jusqu'à
ce que la plainte dans le fond soit examinée et jugée », dit-il, non sans
craindre « des interférences ». « En tout cas, ajoute l'avocat, toutes les
voies de recours seront utilisées ».
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Posté Le : 15/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com