Algérie

Affaire de la BEA de Sig Verdict aujourd'hui



C'est aujourd'hui que la justice tranchera dans l'affaire dite de la BEAde Sig. Le tribunal criminel de Mascara prononcera, ce samedi, le verdict duprocès des 19 mis en cause, détenus dans le cadre de cette affaire dedilapidation de 2,3 milliards de dinars des caisses de l'agence de Sig. 19autres accusés sont en état de fuite et 19 qui se sont pourvus en cassationauprès de la Cour suprême n'ont pas comparu devant le tribunal. Cette affairequi a fait couler beaucoup d'encre a clôturé le dernier round des plaidoiries,mercredi dernier, après dix jours de procès. Le représentant du ministèrepublic avait requis, lundi en soirée, des peines allant de 2 ans de prison avecsursis à 20 ans de prison ferme et des amendes de 2 millions de dinars àl'encontre des accusés, commerçants et employés de l'agence BEA. La défense,quant à elle, a plaidé pour l'innocence de ses mandants en absence,argue-t-elle, de preuves matérielles qui étayent les faits reprochés à leursclients. Selon ce qui a été rapporté par l'APS sur cette affaire, les avocatsde la défense ont mis en cause la légalité de la «fouille» des bureaux desemployés, impliqués dans cette affaire, et mis en doute le rapport de l'expertqui s'était appuyé, dans ses investigations, sur la synthèse de la commissiond'enquête de la BEA. Un avocat cité par l'agence a souligné, lors de ce procès,que «c'est une procédure illégale, qui aurait dû suivre les modalitésréglementaires. Elle aurait dû se faire en présence d'un huissier de justicesur la base d'un mandat de perquisition dûment établi par un magistrat» D'autres avocats dont lesmandants sont accusés d'émission de chèque sans provision ont accusé denégligence l'administration de la Banque extérieure d'Algérie et fait remarquerque certains de leurs clients ont été jugés et condamnés par le tribunald'Oran, dans le cadre de l'affaire de la BCIA, pour les faits pour lesquels ilscomparaissent dans ce procès, à l'instar de l'accusé B.N., responsable de lacaisse à l'agence de Sig, qui a déjà écopé de 6 ans de prison ferme et d'uneamende de 800.000 dinars. Les avocats constitués par la partie civile, l'agencede la Banque extérieure d'Algérie (BEA) à Sig, ont accusé les employés mis encause «de grave négligence» en les qualifiant de véritable réseau dedilapidation de deniers publics tel que déclaré par un avocat lors de sa plaidoirie.Ce dernier, cité par l'APS, a indiqué que «le mis en cause qui se présentaitcomme gérant d'une société, en réalité fictive, gérait en outre les affaires del'autre accusé M.H. qui lui avait établi une procuration lui permettant dedisposer à sa guise de ses comptes bancaires auprès de l'agence BEA de Sig».«Il a libellé pendant deux ans des chèques sans provision au nom d'une dessociétés fictives qu'il gérait. Il encaissait des fonds grâce à la complicitéd'un employé de la banque qui lui visait ces documents sans ciller. Une fois lemontant en poche, il le transférait vers un des cinq autres comptes ouverts auniveau d'autres banques», a-t-il souligné.  Les sept avocats de la partiecivile ont même qualifié l'affaire de véritable «terrorisme économique» quipouvait entamer le crédit de la BEA, classée septième institution bancaire àl'échelle africaine et qui jouissait d'une bonne réputation à l'échellemondiale. «L'agence de Sig a perdu plus que 2,13 milliards de dinars du momentque les commerçants impliqués dans cette affaire ont acquis des produits aveccet argent détourné, ont réalisé des bénéfices en revendant ces marchandises etn'ont jamais remboursé les montants mal acquis», a indiqué un des avocats qui aprécisé que plusieurs entreprises «flouées» par les agissements du réseau ontentamé des actions en justice contre la banque comme ce fut le cas avec la«Sogedia» de Maghnia, qui avait vendu à un commerçant de l'huile pour unmontant de 400 millions de dinars payé avec un chèque sans provision.
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