Algérie

Affaire de l'hôtel Hayat Regency Un mandat d'arrêt requis contre le P-DG du groupe italien



Cinq ans de prison ferme par défaut et un mandat d'arrêt ont été requis, hier, contre l'Italien Mario Roncalli, P-DG du groupe italien Beta Soluzioni Tecnologiche, pour «émission de chèque sans provision» d'un montant de 500 millions de DA, dans une transaction concernant l'hôtel Hayat Regency, à Oran. Le représentant du ministère public a, en outre, requis contre «l'investisseur» italien, absent hier au procès, une amende d'un montant égal à celui du chèque sans provision, soit 50 milliards de centimes. A l'issue de son réquisitoire, l'avocat général a demandé au tribunal de décerner un mandat d'arrêt contre l'accusé, qui «s'est enfui alors qu'il était soumis au contrôle judiciaire» au niveau du tribunal d'Es-Sénia, selon une source judiciaire. L'affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine, le verdict sera prononcé lundi prochain. Après un premier report, le 15 octobre dernier, l'affaire est revenue hier à la barre devant le tribunal pénal près la cour d'Oran, en l'absence de l'accusé. Le procès a été marqué par une vigoureuse plaidoirie de Maître Nouar Mohamed, avocat de la partie civile, le propriétaire de Hayat Regency, Hadj Mokhtar Mehieddine. Avant d'entrer dans le coeur du sujet, l'avocat de la victime a rappelé la genèse de l'affaire. Soutenant que son mandant a été victime d'une arnaque inqualifiable de la part d'un «faux investisseur» étranger qui lui a subtilisé son bien, abusant de sa confiance et sa bonne foi. «Mario Roncalli n'a pas escroqué mon client seulement, il a escroqué l'Etat algérien. Il est entré en Algérie dans le manteau d'un grand investisseur, un businessman de grosse pointure, et notre Etat l'a cru, naïvement. Mon client aussi. Or, ce fameux homme d'affaires n'a pas ramené un seul euro, je dis bien un seul euro», dira le conseil de la partie civile, qui s'est dit étonné que l'Italien ait été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, alors qu'il ne présentait aucune garantie de représentation. «La preuve, où est-il maintenant ?», a-t-il enchaîné. Il est à rappeler que l'ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire décernée par le juge instructeur avait fait l'objet d'un appel interjeté par le parquet général mais la chambre d'accusation avait confirmé cette décision. L'avocat a conclu sa plaidoirie par la demande de dommages et intérêts. La genèse de l'affaire remonte au 13 janvier 2007, lorsque le propriétaire de l'hôtel déposa plainte contre Mario Roncalli pour chèque sans provision (chèque de Société Générale en Algérie, agence El-Morchid d'Oran). Le chèque représentait 10% du prix de l'hôtel convenu entre les deux hommes, à savoir 5 milliards de DA. Le 28 février 2007, se prévalant d'engagements par écrit de payement non tenus par l'administrateur unique de Promeda, Hadj Mokhtar reprit possession de son bien, un complexe hôtelier d'une structure R 8 qui a coûté 700 milliards de centimes (construction et équipement) et qui comprend 300 chambres, 21 suites, une suite présidentielle de 300 m², 3 restaurants, 3 salles de conférences, une résidence VIP de grand standing (le Château), une cité de 14 bungalows, ainsi qu'un ensemble de sport et de loisirs, dont deux piscines et 3 courts de tennis.


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