L’avocat de Araâr s’exprime Jusqu’à hier des informations contradictoires circulaient à propos de la situation de l’ex-wali d’El-Tarf, Djilali Araâr, que la presse a donné en fuite. Des sources judiciaires affirmaient qu’il était actuellement détenu à la prison d’El Harrach. Toujours selon ces sources, l’ancien wali se serait constitué prisonnier lundi dernier et a été placé sous mandat de dépôt. D’un autre côté, d’autres informations laissaient entendre que M. Araâr est toujours en fuite. En l’absence de communiqué officiel, le brouillard, sur cette question, demeure entier.Toujours est-il que les faits reprochés à l’ex-wali continuent d’alimenter les écrits de la presse nationale qui parle d’une véritable razzia opérée au niveau de cette localité. Les chefs d’accusation retenus contre lui, selon la presse, vont de la passation de marchés contraire à la réglementation, à la dilapidation de deniers publics, détournement de fonds, faux et usage de faux, abus d’autorité et enfin complicité. Cependant, selon Maître Laouar, avocat de Djillali Araâr, qui a adressé une mise au point à la presse au moment du limogeage de son client, ce dernier «fait l’objet d’une campagne médiatique féroce depuis un certain temps... orchestrée et instrumentalisée par un groupe d’individus d’El-Tarf mus par des intérêts étroits et effrénés». Toujours, selon son défenseur, son client n’a été personnellement mis en cause qu’à partir de son audition par le procureur général de Annaba en juin dernier et plus récemment lorsqu’il lui a été signifié l’interdiction de quitter le territoire national. «Son limogeage, explique-t-il dans sa lettre, le jour même de sa convocation, a bien entendu suscité le vif intérêt de toute la presse et de l’opinion publique. C’est un fait unique en son genre et sans précédent». Me Laouar ne comprend pas pourquoi il y a eu une «désinformation, violation très grave du secret de l’instruction, et allégations délirantes qui n’ont aucun lien avec le dossier ouvert auprès de la justice. Si l’ancien wali d’El Tarf a fait l’objet d’une campagne médiatique féroce depuis un certain temps, c’est parce que ce personnage, proche du cercle présidentiel, a été un des membres actifs lors des deux campagnes présidentielles. Dans sa mise au point, Me Laouar note que «devant l’ampleur de la désinformation qui constitue d’une part, une violation très grave d’un principe fondement de la justice qui est le secret de l’instruction, et d’autre part, une diffamation qui a atteint un degré inégalé jusqu’ici, et qui n’a épargné ni son épouse, ni ses parents, ni ses proches au demeurant citoyens respectables et honorables, il estime nécessaire d’apporter à l’opinion publique les précisions suivantes». En un mot, toutes les allégations délirantes rapportées jusqu’à ce jour «sont mensongères et sans aucun fondement et n’ont aucun lien avec le dossier ouvert auprès de la justice», indique encore son avocat-conseil.
Posté Le : 06/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com