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AFFAIRE DE L'ATTENTAT TERRORISTE CONTRE LE PALAIS DU GOUVERNEMENT Le procès reporté pour la cinquième fois


AFFAIRE DE L'ATTENTAT TERRORISTE CONTRE LE PALAIS DU GOUVERNEMENT Le procès reporté pour la cinquième fois
Tant attendu par l'opinion publique, le procès de l'attentat à l'explosif contre le Palais du gouvernement le 11 avril 2007 à Alger, programmé hier au niveau de la cour d'Alger, a été de nouveau reporté à la prochaine session criminelle. La décision a été prise par le juge en charge de statuer sur cette affaire, et ce, en raison de l'absence de la défense de deux accusés.
Abder Bettache — Alger (Le Soir) — Il s'agit du cinquième report de ce procès, dont la première programmation était prévue pour avril 2010. Au total, ils sont dix-huit personnes, dont le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud qui a été poursuivi dans cette affaire. Selon l'accusation, les mis en cause «font partie d'un groupe armé opérant dans la région de Thénia, près de Boumerdès et affilié à Aqmi». Selon le président du tribunal criminel, «il s'agit là du dernier report de cette affaire. Lors de la prochaine session, l'affaire sera jugée, et ce, quels que soient les arguments qu'auront à avancer les uns et les autres». D'après l'arrêt de renvoi, l'attentat contre le Palais du gouvernement avait été perpétré en même temps qu'un autre attentat à l'explosif contre le siège de la Sûreté urbaine de Bab Ezzouar (Alger). Ces attentats avaient fait, au total, une vingtaine de morts et pas moins de 222 blessés. Selon la même source, l'attentat perpétré contre le Palais du gouvernement était minutieusement préparé. En effet, les mis en cause avaient filmé les édifices (Palais du gouvernement et Direction générale de la Sûreté nationale) avant de transmettre tous les détails, quatre jours avant l'attentat, à l'«émir» de katibet El Arkam, le terroriste Ghiatou Rabah. Parmi les accusés, on peut citer notamment Fateh Bouderbala, alias Abou Bassir. Il s'agit d'un ex- «émir» de la phalange d'Alger au sein du GSPC. Abou Bassir, qui a rejoint d'abord le GIA en 1995, puis le premier noyau du GSPC en 1998, est considéré comme le doyen de l'organisation de Droukdel. Il a été arrêté dans un appartement à Alger en possession d'un lance-roquettes Low, plus de 800 kg d'explosifs et trois bombes prêtes à l'emploi, ainsi qu'une vingtaine de détonateurs qui devaient être utilisés durant le Ramadan dans des attentats ciblant divers lieux publics à Alger. Parmi les accusés cités dans cette affaire qui sont toujours en fuite, il y a l'«émir» national du GSPC, Abdelmalek Droukdel, alias Mosaâb Abou Abdelouadoud. Il y a lieu de souligner que sur les cinquante-quatre personnes impliquées dans les attentats du 11 avril, dix-huit seulement sont poursuivies. Parmi les accusés «supprimés » de la liste, figurent des terroristes abattus, tels que Zouhir Harrak, alias Sofiane Fassila et Omar Bentitraoui, alias Abou Khaïtama, «émir» de katibat El- Feth. Les mis en cause sont poursuivis pour «adhésion à un groupe terroriste activant à l'intérieur du pays dans le but de créer un climat d'insécurité et de peur au sein de la population, perpétrer des attentats à l'explosif et des homicides volontaires avec préméditation». Concernant les autres accusés présents et non détenus, figure Noureddine Boudina, le frère de l'auteur de l'attentat kamikaze, Merouane Boudina. Il est poursuivi pour «non-dénonciation » suite aux investigations des enquêteurs qui ont pu localiser les appels reçus du kamikaze la veille de l'attentat, l'informant de son acte, selon ses propres aveux. Pour rappel, le dernier report du procès, remontant au 29 avril 2010, est dû, selon le président du tribunal, Omar Benkharchi, «au pourvoi en cassation interjeté par le prévenu Ouzandja Khaled contre l'arrêt de la chambre d'accusation qui le renvoie devant les assises d'Alger et à propos duquel la Cour suprême n'a pas encore tranché». Le magistrat avait, ainsi, ordonné le report de l'affaire, le temps que la Cour suprême rende son arrêt.
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