Algérie

Affaire de l'APC de Tiaret: Le verdict la semaine prochaine



Le représentant du ministère public a requis, hier, la peine maximale à l'encontre des cinquante-deux accusés dont treize sont actuellement incarcérés dans le cadre de l'affaire de l'APC de Tiaret, dans un procès marathon qui a débuté lundi au tribunal pénal de Theniet El Had et qui doit, probablement, se poursuivre jusqu'à aujourd'hui, jeudi. En effet, égrenant une à une, les dispositions contenues dans le code pénal, le procureur de la République a démonté en pièces les différents chefs d'inculpation reprochés aux 52 accusés pour détournement de dénier public conclusion de marché publics en violation des lois en vigueur, faux usage de faux, trafics d'influence et abus d'autorité. Devant le président du tribunal, les 52 mis en cause et autres témoins ont défilé, à tour de rôle, devant le tribunal pour tenter de démêler l'écheveau et cerner les responsabilités dans une affaire aussi «scabreuse» que beaucoup de zones d'ombres demeurent toujours, à l'issue d'un procès qui a vu les deux principaux accusés, l'ex-chef de daïra et l'ex-maire de Tiaret tantôt se rejeter la responsabilité, tantôt «charger» l'ex-wali en poste à Tiaret pour dire texto au président du tribunal qu'ils n'ont fait «qu'agir aux ordres verbaux du premier responsable de la wilaya, auquel personne ne pouvait s'opposer quel que soit son rang ou son poste».

 Pour rappel, l'affaire dite de l'APC de Tiaret, qui focalise l'attention de l'opinion publique locale, depuis des mois, a éclaté l'année dernière suite à une plaine déposée par le wali actuel qui avait aussitôt suspendu de ses fonctions l'ex-maire B. Omar.

 Les conclusions de l'enquête mettront à nu, entre un chapelet de griefs, aussi graves les uns que les autres, un détournement de plus de dix-sept milliards de centimes entre projets fictifs, marchés douteux, achats de drapeaux pour un milliards de centimes mais jamais fournis, sur un appel de fonds de cinquante-sept milliards de centimes effectué dans le cadre de la préparation de la vite du président de la République, une visite qui avait été, l'on se souvient, annulée à la suite de l'attentat manqué contre le chef de l'Etat à Batna, en 2007. Après les plaidoiries, hier après-midi, du collectif d'avocats, présents en force à ce procès-marathon, le verdict a été mis en délibéré pour la semaine prochaine.




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