Affaire de l'adolescente Kenza, tuée par son père, un infanticide barbare à Azazga

Les révélations faites, lors de son point de presse jeudi dernier, par le procureur de la République près le tribunal d'Azazga, sur les circonstances du meurtre de Kenza S., âgée de 17 ans, sont d'une glaçante sauvagerie. Un crime «barbare», selon les termes même du chef d'inculpation prononcé par le parquet et dont l'auteur n'est autre que le père de la victime.Acculé par les enquêteurs après avoir tenté de nier les faits, le père finira par avouer son forfait et donnera des détails sordides sur la sauvagerie avec laquelle il a mis fin à la vie de sa propre fille sous son propre toit. L'accusé avouera avoir décapité et dépecé le corps de sa fille dans la salle de bains, pour le jeter, ensuite, dans une décharge sauvage de la forêt de Yakourène, à une dizaine de kilomètres d'Azazga.
La macabre découverte a été faite, lundi dernier, par un citoyen qui a alerté les gendarmes de la brigade de Yakourène, qui, à leur tour, ont saisi le parquet près le tribunal d'Azazga qui a requis les services de sécurité pour entamer leurs investigations.
Entre-temps, les deux parents se sont présentés, le 7 février, chacun de son côté, auprès des services de sécurité, pour signaler la disparition de leur fille qui avait choisi de vivre avec son père à Tizi n'Fliki, un quartier de la ville d'Azazga. « Suite à un appel de la gendarmerie de Yakourène, nous nous sommes déplacés sur les lieux que ces derniers nous ont indiqués et là nous avons découvert deux organes d'un corps féminin : une tête et un pied gauche portant des brûlures et d'où se dégageait une odeur d'essence. Après concordance des parties découvertes avec la photo de la victime et la confirmation de cet indice par sa mère, décision a été prise de procéder à la perquisition du domicile du père où les enquêteurs ont découvert des éléments de preuve qui ont permis de le confondre et de prouver sa responsabilité dans la commission du crime», expliquera encore le représentant du parquet. Ajoutant : «Après avoir nié son crime dans un premier temps après son arrestation avant jeudi, il a fini par le reconnaître, il donnera des détails sur le meurtre. Il a indiqué aux enquêteurs l'endroit où il s'en est débarrassé .»
Présenté jeudi devant le procureur, il a été placé en détention provisoire suite à son inculpation d'homicide volontaire avec préméditation et usage de procédés barbares, conformément aux dispositions du code pénal, en attendant son jugement. Le procureur s'est, en outre, engagé à informer l'opinion publique sur le mobile et les réelles motivations du crime abominable qui a jeté l'émoi au sein de la population locale.
S. A. M.