Algérie

Affaire de diffamation opposant l’ex-wali d’Oran au journal El-Watan


Report pour le 7 juin prochain L’affaire en diffamation opposant l’ex-wali d’Oran, en l’occurrence M.Khouadri Mostéfa au directeur général du journal El Watan, M.Omar Belhouchet ainsi qu’une journaliste, Salima Tlemçani, programmée le 3 mai en appel, a été reportée au 7 juin prochain.Rappelons que ces derniers sont passés en première instance devant le tribunal d’Es Seddikia où ils furent condamnés à amende, après que le représentant du ministère public ait requis à leur encontre la peine de trois mois de prison ferme et une amende de 50.000 DA. Les faits de cette affaire remontent au mois d’octobre de l’année 2006, suite à la parution d’une enquête sur le cartel des barons d’Oran sur les colonnes du journal El Watan. La journaliste est revenue dans son article «sur les trafiquants de drogues et leur liaison directe avec certains hauts fonctionnaires de l’Etat» C’est ainsi que le nom de l’ex-wali d’Oran a été cité. Par ailleurs, cette même enquête a abouti à une interview de l’ex-DAS de la wilaya d’Oran qui a repris les déclarations qu’il avait préalablement écrites dans une lettre qu’il a adressée aux hautes instances de l’Etat à ce propos, alors qu’il se trouvait en prison. En effet, Kada Hezil avait déclaré que l’ex-wali d’Oran avait cédé des exploitations agricoles de 78 hectares aux Andalouses à un trafiquant de drogue se trouvant à l’étranger. Cette déclaration ne fut pas la seule, l’ex-DAS a également cité les noms d’autres hauts fonctionnaires de l’état qui auraient contribué à aider ces trafiquants. En première instance, outre le responsable d’El Watan et sa journaliste, on a également noter la présence de l’ex-DAS qui n’hésita pas à faire face à l’ex-wali d’Oran, expliquant au magistrat de l’audience que pour ces mêmes dires, «les accusations portées à l’encontre de cet ex- fonctionnaire» il a été acquitté par la cour d’appel d’Oran. Il dira «la lettre sur laquelle est basée l’interview a été publiée et je l’ai même envoyée à la présidence, alors que je me trouvais en prison. Pour ces faits j’ai été acquitté». D’un autre côté, le directeur du journal et la journaliste avaient déclaré qu’ils n’ont fait aucune déclaration sans preuves à l’appui. Quant à l’ex-wali, il a maintenu son accusation et affirma que même la mise au point envoyée au journal après la parution de ces articles, a été déformée. Une déclaration que contestera la journaliste, affirmant que la mise au point fut entièrement publiée à l’exception d’un passage qui était insultant. La défense souleva un seul problème et expliqua à l’audience, qu’on parle d’outrage à haut fonctionnaire de l’état. Signalons, toutefois, que ces articles sont parus alors que l’ex-wali n’était plus en fonction, ce qui annule l’ordonnance de renvoi car elle demeure sans motif précis. Après délibérations, l’affaire a été requalifiée d’outrage à haut fonctionnaire de l’état à simple diffamation. H.Y.
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