Algérie

Affaire de corruption présumée du match CA Batna-JS SaouraRaouraoua recadre le débat



Affaire de corruption présumée du match CA Batna-JS SaouraRaouraoua recadre le débat
Quelques jours après la sortie plus ou moins inattendue du président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, qui affirmait que quel que soit le verdict en appel dans l'affaire de corruption présumée du match CA Batna-JS Saoura, "seul l'ex-président de la JSS, Zerouati, sera sanctionné", le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, recadre le débat. "L'affaire suit toujours son cours au niveau de la justice. C'est une procédure normale après la plainte déposée par le CAB. Ce dernier a saisi d'abord l'instance sportive mais notre organe juridictionnel a jugé par la suite que les preuves du club batnéen étaient insuffisantes. Entre-temps, les dirigeants batnéens ont saisi la justice pour que toute la lumière soit faite sur cette histoire. Sur la base des décisions prises par la justice, nous nous prononcerons", précise Raouraoua (voir Liberté d'hier). Ce qui laisse entendre que la FAF pourrait faire appliquer les dispositions prévues par ses statuts en ce qui concerne les tentatives de corruption.En effet, l'article 80 du code disciplinaire de la FAF prévoit sans aucune équivoque la "suspension de l'équipe pour la saison en cours et rétrogradation du club en division inférieure".
Autrement dit, la JSS risque une suspension immédiate et une rétrogradation du club en division inférieure pour l'année prochaine.
Du coup, l'on pourrait bien assister à un scénario inédit et surtout désagréable dans lequel la JSS se retrouverait éjectée de la Ligue 1, après quasiment la fin de la phase aller, avec toutes les retombées que cette éventuelle décision impliquerait sur le classement général de la Ligue 1. Pour rappel, la cour d'Oum El-Bouaghi n'a toujours pas rendu son verdict en appel dans l'affaire CAB-JSS, qui a vu le président du club de la Saoura condamné en première instance par le tribunal d'Aïn M'lila à 18 mois de prison ferme pour tentative de corruption. Lors de son passage récemment au forum de Liberté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a reconnu qu'il y a eu "dysfonctionnement", en ce qui concerne la gestion de l'affaire CAB-JSS, par les instances du football. "Cette affaire est entre les mains de la justice, qui a déjà tranché en première instance. Il faut cependant attendre le résultat de l'appel introduit par le président de la JSS, Zerouati, mais je me demande pourquoi la Ligue de football professionnel n'a pas diligenté sa propre enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire, d'autant plus qu'elle a toute latitude pour le faire", martèle Tahmi. Et d'ajouter : "Nous refusons toute politisation du football et, personnellement, je suis pour l'application de la loi à tous les clubs sans exception", écartant du coup toute velléité de sauver la JSS pour des raisons politiques évidentes.
Selon le président du CA Batna, Farid Nezzar, deux joueurs de son club ont été approchés par un manager qui s'était présenté en qualité d'émissaire du président de la JSS, Mohamed Zerouati, afin d'arranger le match face au CA Batna qui a eu lieu en octobre 2012 (1-1). Nezzar a fini par saisir la justice quand il avait compris qu'il y avait une volonté d'étouffer cette affaire dès lors que la LFP a toujours refusé d'ouvrir une enquête, même si dans un communiqué rendu public le 24 octobre 2012 sur son site, la Ligue de football professionnel a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'affaire de tentative de corruption. "La Ligue de football professionnel a été destinataire d'un courrier officiel de la part du CA Batna. Dans cette correspondance, les dirigeants de ce club informent la LFP des agissements, contraires à l'éthique sportive, des dirigeants du club de la JS Saoura à la veille de la rencontre entre ces deux équipes pour le compte de la 8e journée du championnat de Ligue 1, jouée le 23 octobre. La LFP annonce qu'elle a décidé d'ouvrir une enquête et qu'elle a saisi la commission de discipline pour traiter cette affaire et auditionner toutes les parties", lit-on dans le communiqué mais, depuis, ce communiqué est resté lettre morte.
Il faudra donc attendre le verdict en appel de cette affaire pour connaître la réaction de la FAF.
S. L
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