Affaire d'Etat

La non-convocation (ou l'éviction, c'est selon) de Ziani et Boudebouz de l'équipe nationale n'est pas passée inaperçue et commence à faire couler de l'encre.
Certains trouvent que celle-ci est injuste alors que certains autres considèrent qu'elle rentre dans la logique des choses à cause du faible rendement de l'un et de l'écart disciplinaire pour l'autre. Les avis divergent d'autant qu'aucune explication n'est donnée pour le cas de Ziani jusque-là intouchable en équipe nationale. Ce que oublient les uns et les autres, c'est l'avis de l'entraîneur bosniaque, le seul maître à bord et qui a toute la latitude de décider ce qu'il veut. Karim Ziani a tout donné pour l'Algérie et Boudebouz était sur le point d'en faire autant puisqu'il n'a pas hésité un seul instant dans son choix de porter les couleurs nationales mais ce n'est pas pour autant une raison suffisante pour ameuter l'opinion sportive nationale et faire de cette non convocation une affaire d'Etat. Le faible rendement de Kaka au Real Madrid lui a bien causé son éviction de l'équipe du Brésil et les Cariocas ont à l'unanimité applaudi cette décision. Peut-être que celui-ci reviendrait en force mais en attendant, il n'est plus convoqué dans les rangs des Auriverdes. Les exemples ne manquent sur des joueurs autrement plus doués que notre Ziani. Au lieu de chercher des poux dans la tête de Halilhodzic et de provoquer un tel tapage médiatique, il serait préférable de conseiller Ziani de faire plus d'effort pour (re) mériter sa place dans les rangs des Verts. Il est encore en âge de rebondir et de retrouver la forme qui lui était sienne il n'y a pas si longtemps. En tout état de cause, la décision de Halilhodzic n'est pas intervenue comme ça, sans aucune raison, mais elle est mûrement réfléchie d'autant qu'il s'agit d'une pièce maîtresse dans son échiquier. Tout le reste n'est que du bla-bla destabilisateur. L'équipe nationale a plus que jamais besoin de sérénité.