Algérie

Affaire d'Algérie Télécom Des peines de sept à dix ans de prison requises



C'est hier samedi, que les plaidoiriesdes avocats de la défense dans l'affaire du procès en appel d'Algérie Télécom(A.T) ont pris fin, au niveau de la nouvelle cour d'Alger. La vingtained'avocats qui se sont succédé à la barre, notamment ceux plaidant la cause descadres d'Algérie Télécom à leur tête l'ex-directeur général M. Brahim Ouaretsont purement et simplement demandé l'acquittement de leurs mandants.Ils ont rejeté en bloc les arguments surlesquels s'est appuyé le représentant du ministère public, qui a requis delourdes peines à l'encontre des prévenus. En effet, le représentant duministère public a requis huit années de prison ferme à l'encontre de l'ex P-DGd'Algérie Télécom et dix années de prison ferme respectivement à l'encontre del'ex-directeur central de l'administration (A.A), du receveur de l'agencepostale de Ben-Aknoun (Algérie Poste), et de l'entrepreneur (F.B). Des peinesde sept années de prison ferme ont été également requises contre le directeurrégional d'A.T et de deux autres entrepreneurs. L'avocat général a soutenu sesdemandes, indiquant que «le délit de détournement de deniers publics existe belet bien et que les prévenus poursuivis dans cette affaire sont responsables decette situation qui a causé au Trésor public un préjudice de 22 milliards decentimes.»Les peines requises par le représentantdu ministre public sont intervenues après plus de dix heures de débats qui ontduré toute la journée du mercredi et le jeudi matin. Des débats qui ont permisaux différentes parties de s'expliquer sur cette affaire. Ceux-ci ont tournénotamment autour des 68 projets réalisés sans que la direction généraled'Algérie Télécom ne passe par des avis d'appels d'offres.Des accusations que les robes noires ontrejetées, arguant que l'expertise menée à cet effet n'a pas pris enconsidération tous les paramètres. «L'expert a réalisé son travail en l'absencedes personnes concernées» a martelé un des avocats de la défense.Pour sa part l'avocat de Brahim Ouarets,M. Mokrane Aït Larbi a soutenu que son client «n'est nullement concerné parcette affaire», ajoutant que «Brahim Ouarets fait partie de cette catégorie decadres algériens qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour faire de leurentreprise, une entreprise digne de ce nom.» En somme, toutes les robes noiresqui se sont succédé à la barre étaient unanimes «à dire que cette affaire estloin d'exister, si ce n'est pour porter préjudice à ces valeureux cadres quiont fait gagner au Trésor public, durant une seule année, 5.000 milliards de centimesde bénéfices.» L'affaire a été mise en délibéré et le verdict sera connu dansune semaine.




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