Affaire BCIA

Le dossier renvoyé devant la chambre d’accusation Selon des sources judiciaires, le dossier de la BCIA a été renvoyé, au courant de cette semaine, par la Cour suprême, vers la cour d’Oran où il sera examiné de nouveau par la chambre d’accusation. D’après ces mêmes sources, les pourvois déposés par les mis en cause n’ont pas été tous retenus. Rappelons que cette affaire a été programmée à plusieurs reprises pour passer devant la cour d’Oran, mais les pourvois interjetés par les avocats de la défense des prévenus l’ont toujours fait reporter. Il importe de rappeler que l’un des principaux mis en cause dans cette affaire, à savoir le célèbre homme d’affaires A.F.B., a été extradé de France au courant du premier trimestre de cette année. Arrêté en France, en 2005, à la suite du mandat d’arrêt international lancé à son encontre, il avait été mis en détention provisoire. Extradé vers l’Algérie, il a été incarcéré par une prise à corps suite à la décision de la chambre d’accusation de le renvoyer devant le tribunal criminel. Par ailleurs, une deuxième personne a été arrêtée en même temps que A.F.B., mais elle a bénéficié d’un non-lieu. Cette affaire dite de la BCIA a éclaté au courant de l’été 2003. Le 22 octobre de la même année, ce sont 68 inculpés qui ont été présentés au magistrat instructeur du tribunal d’Es-Seddikia. A la fin de l’instruction qui devait durer toute la nuit, 33 des 68 inculpés ont été placés sous mandat de dépôt. Seize (16) mis en cause étant en état de fuite, des mandats d’arrêt ont été lancés à leur encontre. D’autre part, le directeur de l’agence BEA de Médioni, impliqué lui aussi dans cette affaire, a comparu devant le tribunal d’Es Seddikia quelques semaines avant l’extradition de A.F.B. Il a été condamné à six mois de prison ferme. Faisant appel, son procès a été fixé pour le 1er juillet de cette année. Sommes-nous arrivés au dernier épisode et au dénouement de cette longue affaire où le préjudice des traites avalisées a été estimé à près de 130 milliards de centimes?