Algérie

Affaibli, Olmert s’en remet à Bush


Olmert à Washington pour ce qui pourrait être sa dernière visite. Le Premier ministre israélien est pratiquement sur la porte de la sortie, affaibli par des appels à sa démission en raison des soupçons de corruption qui pèsent sur lui.  Des élections anticipées se profilant chaque jour davantage, de nombreux commentateurs israéliens estiment qu’Olmert va faire ses adieux au protecteur d’Israël. Olmert, lui, pense requinquer sa place avec un soutien plus énergique de la  part de Bush, qui espère parvenir à un accord de paix israélo-palestinien avant la fin de son mandat, en janvier 2009, et il a pris soin de rencontrer le président de l’Autorité palestinienne avant de se rendre à Washington. Olmert va faire prévaloir l’idée que sans lui pas d’avancées dans le plan d’Annapolis.  Or, il est évident qu'il n'y a aucune chance de parvenir à un accord cette année, ne cesse-t-on de claironner à Jérusalem, parce qu'Olmert s'en va. Ce dernier et Abbas avaient promis d'essayer de parvenir à un accord de paix avant le départ de Bush de la Maison-Blanche. Mais depuis, en dépit des fortes pressions américaines et de rencontres régulières entre les deux hommes, et leurs équipes de négociateurs, un accord paraît toujours éloigné. De son côté, Washington a même fait son deuil, plaçant la rencontre avec le dirigeant israélien sur le programme nucléaire iranien et l’histoire des négociations indirectes entre Israël et la Syrie, sous l'égide la Turquie, après huit ans de gel. Olmert est, en réalité, fini. La contestation contre lui a gagné son propre camp, la numéro deux de son cabinet, Tzipi Livni, piaffe d’impatience de le remplacer avec l’appui d’Ehud Barak, ministre de la Défense et chef du parti travailliste, principal allié de Kadima au sein de la coalition au pouvoir, qui a appelé Olmert à démissionner après l'accablant témoignage d'un homme d'affaires israélo-américain, affirmant qu’il a versé à Olmert près de 150 000 dollars en liquide en 15 ans. Les travaillistes comme Kadima voudraient éviter des élections anticipées. Selon les sondages, la victoire de la droite, dirigée par le chef du parti Likoud et ancien Premier ministre, Benyamin Netanyahu, est assurée. Et Netanyahu a réaffirmé son opposition à un retrait du plateau du Golan, ainsi qu’à l’instauration d’un Etat Palestinien. Olmert qui n’a manifesté aucune intention de jeter l’éponge et malgré son affaiblissement, pense tirer profit de la mise en œuvre de la nouvelle aide militaire promise par Bush lors de sa visite en Israël mi-mai pour le 60e anniversaire de sa création. Cette aide, destinée à renforcer l'État hébreu face à une possible menace iranienne, comprend un système d'alerte antimissile et des avions de combat Stealth. Olmert devait également solliciter hier l’appui du principal lobby pro-israélien américain AIPAC, avant de s'entretenir avec d'autres responsables américains, ainsi qu'avec des membres du Congrès.
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