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Aéroport de Sétif : Des professionnels crient au sabotage



L'aéroport 8 Mai 1945 de Sétif, l'une des plus rentables infrastructures aéroportuaires du pays, est en déclin. La manière forte des responsables d'«en haut» en est la cause.Faute d'un coup de pouce, les nouvelles lignes promises par aussi bien l'ex-ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, que les responsables d'Air Algérie, se font encore désirer. Mieux encore, le plan de charge de l'infrastructure se rétrécit comme une peau de chagrin. Et ce, suite à la fermeture des deux vols hebdomadaires, pourtant rentables, Sétif-Oran, à la charge de Tassili Airlines, filiale de la compagnie pétrolière Sonatrach.
En lieu et place de nouvelles destinations, telles Istanbul, Dubaï, Tunis, demandées par les opérateurs économiques et les voyageurs d'un bassin de plus de 6 millions d'habitants, on freine l'infrastructure, au grand désappointement de certains professionnels criant au sabotage : «L'aéroport de Sétif est l'exemple parfait du sabotage économique.
D'une part, on engage des milliards de dinars pour l'installation d'un ILS, l'extension du parking avion, l'élargissement de la bande de piste, la réalisation d'un taxi way et l'agrandissement de l'aérogare, et pour amortir et rentabiliser ces investissements, on baisse, d'autre part, les rideaux. Pour illustrer ce sabotage s'apparentant à un véritable crime économique, le vendredi et le mercredi sont des journées chômées et payés à l'aéroport, n'enregistrant qu'une seule rotation d'Aigle Azur.
La compagnie nationale est inscrite aux abonnés absents, alors que la demande sur Paris et Lyon est très forte, été comme hiver. Nous interpellons les pouvoirs publics pour qu'ils mettent un terme à un tel gâchis» révèlent à El Watan sous le sceau de l'anonymat des professionnels de l'espace. Rentabilité oblige, Aigle Azur a entamé son programme d'été depuis mars dernier et multiplié presque par deux ses rotations vers Paris, Lyon, Marseille et Mulhouse.
La compagnie nationale attend juin prochain pour le faire. Lancé en grande pompe, l'aménagement de l'aérogare s'avère en fin de compte un flop. Il ne reste de la belle maquette présentée aux autorités, en début d'année 2018, que les croquis, puisque les façades nord et sud, qui devraient avoir la forme d'une aile d'avion, sont formatées, tout comme le niveau réservé initialement à des boutiques et autres.
Pour maquiller un «zapping» de mauvais aloi, l'Entreprise de gestion des structures aéroportuaires (l'EGSA) brandit, nous dit-on, la mauvaise qualité du béton de la bâtisse. A cause de petits calculs d'épiciers, l'agrandissement de l'aérogare perdra en fin de course près de 900 m2 et pas moins de 150 millions de dinars ?


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