Lundi 23 juillet 2012. Aéroport d'Alger Houari- Boumediène. Il est 11h. Plus d'accompagnateurs que de pèlerins pour le rituel de la omra. Cortèges, appareils photo, caméras, enfants, petits-enfants… Une débandade qui ne manque pas de se répercuter sur le bon déroulement de l'opération et qui rend la tâche de la police et des organisateurs plus compliquée que d'ordinaire.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Si le rituel de la omra se déroule tout au long de l'année, il faut dire que sa gestion pendant le mois de Ramadan revêt un caractère particulier. Le nombre de pèlerins est d'abord beaucoup plus supérieur qu'en temps normal mais ensuite, leurs accompagnateurs (pères, mères, époux, épouses, enfants, petits-enfants, gendres, cousins, cousines…), s'y rendent par dizaines, le plus souvent en cortège. Ils viennent accompagner un membre de leur famille jusqu'à la salle d'embarquement, avec les adieux, les larmes, les prises de photos… Selon le commissaire principal Lahcène Hassaïne, chef de service de la deuxième brigade de la police des frontières, pas moins de 10 vols à destination des Lieux Saints sont programmés pour cette journée du 23 juillet 2012. Le premier vol est programmé pour 9h, mais les éléments de la police des frontières commencent les préparatifs vers 5h 30 du matin. Tout commence à l'entrée de l'aéroport où le dispositif de contrôle de police gère le flux des véhicules, en orientant ceux des pèlerins vers le parking du Terminal 2, pour ensuite les contrôler. «Il faut savoir que chaque pèlerin est généralement accompagné par trois ou quatre véhicules et qu'il est difficile de tout contrôler sur place. Cela peut provoquer des bouchons énormes. C'est pour cela que nous avons choisi cette nouvelle méthode qui consiste à les placer dans un parking et procéder par la suite à la fouille», explique le commissaire principal Lahcène Hassaïne. Au niveau de l'accès au Terminal 3 (ex-aéroport international), qui a été dédié aux pèlerins, la police procède au filtrage des voyageurs en trois étapes. La première consiste à réduire le nombre des accompagnateurs des pèlerins, avant de passer au second hall. Mais comme il y a toujours quelques-uns qui arrivent d'une manière ou d'une autre à passer, la police effectue une seconde fois le filtrage des passagers avant de franchir la porte du Terminal 3 où plus aucun accompagnateur n'a le droit d'accéder. Ici les youyous et les pleurs fusent de partout et souvent, il est difficile de retenir quelques accompagnateurs qui veulent à tout prix entrer avec leurs pèlerins jusqu'à la salle d'embarquement ! Certains ne veulent même rien comprendre. Du coup, c'est la débandade. Pour cette journée qui compte 10 vols en direction de La Mecque, avec une moyenne de 400 à 500 pèlerins par avion, il est difficile de gérer un tel flux surtout lorsque les accompagnateurs se comptent par dizaines et persistent à suivre leurs pèlerins jusqu'à la dernière seconde. Pis encore, certains incidents comme celui enregistré par cette famille qui a perdu vers les coups de 11h leur fille de 2 ans, accentuent la pression sur les uns et les autres. Il y a quelques jours, raconte un policier sur les lieux, une famille s'est aperçue après avoir quitté la wilaya d'Alger qu'elle avait oublié sa petite fille à l'aéroport où elle accompagnait un pèlerin. De son côté, le P-dg de l'aéroport d'Alger, Tahar Allache, rencontré sur les lieux, dira à ce propos : «Maintenant, les voyages pour la omra se déroulent durant huit mois de l'année. Il existe bien sûr un dispositif spécial mais notre but consiste aujourd'hui à banaliser les vols… Notre souhait étant que ça devienne des vols normaux où les pèlerins peuvent venir d'eux-mêmes sans un grand nombre d'accompagnateurs. Il est vrai qu'il y a certaines personnes âgées qui sont dans l'incapacité d'accomplir les formalités nécessaires, mais avec le temps, nous constatons que d'autres pèlerins qui savent lire et écrire peuvent le faire sans trop de difficultés. D'autant plus que nous améliorons la qualité de service et que des agents sont là pour guider les pèlerins en cas de difficultés.»
M. M.
AEROPORT D'ALGER
Interception d'un passager armé en provenance de France
Les éléments de la police des frontières et des douanes de l'aéroport international d'Alger ont intercepté ce dimanche, vers 16h de l'après-midi, un passager en possession d'un pistolet automatique dissimulé dans ses bagages. Il s'agit, selon nos sources, d'un émigré algérien âgé de 62 ans, en provenance de Paris sur un vol d'Aigle Azur. Ce dernier aurait avoué à la police qu'il avait acquis l'arme au niveau d'une armurerie en France. L'enquête poursuit son cours.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M M
Source : www.lesoirdalgerie.com