Algérie

Adrar : Protestation suite à la mort d'un étudiant dans une cité universitaire



Un étudiant a fait une chute de plus de 8 mètres de hauteur, jeudi passé, à partir du couloir du bloc de sa résidence en s'adossant au grillage de soutien qui a cédé sous son poids.La mort accidentelle du jeune Abdallah Semani, étudiant en 2e année de droit, a déclenché une vague de protestations chez ses camardes. Ce qui a conduit à un sit-in, dimanche matin dès 8h, devant toutes les entrées de l'université africaine, bloquant ainsi l'accès au personnel enseignant et aux autres étudiants.
En effet, un important groupe d'étudiants parmi les proches, camarades, amis du défunt, se sont rassemblés pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme du mépris de la part du rectorat et surtout de la direction des ?uvres universitaires. Ces manifestants sont les résidants de la cité des 2000 Lits garçons, notamment du bloc ?'C'', lieu de l'accident. On notera que cette cité à ouvert ses portes juste à cette rentrée universitaire 2017-2018. Ce déplorable accident a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
En effet, ce drame a catalysé l'union et la solidarité des étudiants entre eux. Une opportunité de parler d'une même voix et mettre à plat toutes les carences qui marquent la mauvaise gestion de leur université, celle des ?uvres universitaires et plus particulièrement la situation dégradée qui prévaut au sein de leurs cités. C'est ainsi qu'ils ont balancé en vrac toutes les insuffisances qui étouffent leurs conditions de vie au sein de leur campus.
A savoir : le manque d'activités socioculturelles, sportives et pédagogiques qui pèse sur leurs cursus. Autant que les conditions d'hébergement et de restauration, manque de chaufferie, irrégularité du transport, sanitaires dégradés, insécurité, infirmerie non fonctionnelle... Concernant ce point, un étudiant en colère nous lança : «L'accident a eu lieu à 18 heures et par manque d'ambulance, de présence de médecin et d'infirmier, le blessé a été pris en charge par ses camarades qui ont appelé la Protection civile et qui l'on accompagné à l'hôpital et sont restés à son chevet jusqu'à sa mort.»
Un autre, plus excité, enchaîna : «Aucun responsable n'était présent ni au campus ni à l'hôpital, ce n'est que le lendemain, et une fois que la nouvelle de sa mort s'est répandue, que les figures commençaient à apparaître? justement pour cela nous exigeons d'eux des excuses pour sa famille !»
Un autre, membre actif du mouvement estudiantin, nous affirma que pas moins de 14 rapports concernant les défaillances et la mauvaise gestion constatées dans le fonctionnement de ces deux institutions ont été déposés au niveau des instances concernées, y compris le ministère de tutelle sans aucun écho en retour.
Vers 13 heures, ils ont reçu la visite du recteur, qui se trouve être le vainqueur de ces élections à la tête de l'APW d'Adrar. Mais malgré les promesses faites, ils ont catégoriquement refusé de céder sans la présence du wali en personne. Les protestataires exigent une commission d'enquête ministérielle sur la gestion de l'université, celle des ?uvres universitaires et sur les entreprises réalisatrices des infrastructures universitaires afin de situer les responsabilités de toutes les malfaçons constatées dans les ouvrages. Les manifestants dénoncent également la mauvaise prise en charge au niveau des urgences de l'hôpital Ibn Sina d'Adrar.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)