Algérie

Adrar : Polémique autour de la nomination de médecins



« Confier la gestion d'un établissement de santé à un médecin, cela mérite une plus grande réflexion ». Le docteur Abdelkader Rached vient d'être désigné à la tête de l'EPSP d'Adrar, en remplacement du docteur Abdelkader Ousna, décédé le jour de l'Aïd El Fitr passé. Cependant, la nomination d'un médecin à la tête de cette structure à caractère médico-administratif a suscité une réaction chez le corps administratif de la santé. La critique est venue de certains cadres en matière de « gestion hospitalière ». L'un d'entre eux, qui a gardé l'anonymat, nous a confié : « Certes, la nomination d'un médecin à la tête de structures hospitalières importantes comme les CHU est tolérable, mais de là à confier la gestion d'un établissement de santé à un médecin, cela mérite une réflexion sur la profession ».Il enchaîne : « Bien que nous n'ayons rien de personnel contre le Dr. Rached, cette pratique, qui tend à se généraliser sur l'ensemble des hôpitaux, nous frustre ». Selon notre interlocuteur, le ministère de la Santé devrait revoir cette pratique qui a engendré un déséquilibre flagrant en ressources humaines.Il souligne que près de 1000 médecins en Algérie n'exercent plus leur métier de praticien, mais font de la gestion administrative, pendant que les polycliniques, les centres de santé, etc., à la campagne, dans les villages, les oasis, les ksour' enregistrent une carence considérable en médecins pour pouvoir assurer une bonne couverture sanitaire.


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