Adrar : Pénurie de contraceptifs Actu Ouest : les autres articles

Après les médicaments pour hypertendus et diabétiques qui se font rares, c'est au tour des contraceptifs qui sont pratiquement introuvables sur les étalages et même au niveau des PMI.
Il faut faire le tour des pharmacies de la ville pour espérer tomber sur cette plaquette magique indispensable pour l'équilibre du système de planning familial. Et si vous avez de la chance d'en trouver ne soyez pas étonné par son tarif soit très excessif, la moins chère coûte 300 DA (pour un seul mois). Pour les pharmaciens, notamment privés, le problème réside au niveau des fournisseurs des produits pharmaceutiques qui, selon eux, les contraceptifs ne sont plus une priorité pour l'Etat et que, dans la nouvelle nomenclature des médicaments autorisés à l'importation, cet article est en bas de liste. Face à cette situation, les couples et les familles se posent aujourd'hui la question sur ce revirement dans le comportement de l'Etat par rapport à sa politique nationale de la santé des années 70 et 80 sur l'impérativité du respect des espacements des naissances afin de réduire le taux croissant des natalités.
Du côté de la DSP, l'Etat n'a pas changé de position mais il accorde une préférence pour la méthode artificielle de contraception, celle qui consiste à la pose d'un stérilet sur le sujet (la femme), sinon la contraception par la voie de l'injection. Toutefois, certains observateurs s'interrogent sur le mutisme du ministère de la Santé sur cette question, qui n'est plus un tabou de nos jours et pourquoi ne pas déclencher des campagnes d'informations et de sensibilisations pour enlever ce souci majeur aux couples, surtout démunis, notamment ceux qui ne désirent plus ou pas d'enfants.
Par ailleurs, une autre carence se fait sentir ces derniers jours dans le domaine de la prévention publique, s'est celle du vaccin «DTC Hib» contre la diphtérique, le tétanos, coqueluche, l'hépatite et la grippe saisonnière. C'est un vaccin obligatoire pour les nouveau-nés au 1er le 3ème et 5ème mois que les mamans ont de la peine à trouver au niveau de la PMI d'Adrar. Selon la DSP, ce vaccin existe en quantité suffisante dans les PMI des communes extramuros mais que le nombre incontrôlable et croissant des naissances à Adrar pose un problème de planification à la PMI du chef-lieu qui fait des efforts pour satisfaire la demande car tout le monde converge vers cette unité.