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Adrar : les bouchers baissent leurs rideaux Actu Ouest : les autres articles



Adrar : les bouchers baissent leurs rideaux                                    Actu Ouest : les autres articles
Depuis samedi dernier, la viande rouge est pratiquement introuvable sur les étalages en raison d'une grève illimitée observée par les bouchers.
Cette situation est liée à un bras de fer entre ces exploitants et le concessionnaire de l'abattoir municipal, suite à l'injonction, en date du 10 mars 2012, d'une nouvelle taxe d'abattage fixée à 5 DA/kg de viande. Un tarif jugé «excessif» par les membres de cette corporation. M. Abdeslam Yousfi, le concessionnaire de l'abattoir, nous explique que ce problème a débuté au mois de janvier 2012 alors qu'il venait juste de prendre la destinée de cette unité quelques jours auparavant. Selon lui, cette nouvelle taxe ne vient pas de lui mais qu'elle a été fixée par la loi des finances 2012. «Avant ce texte de loi, le prix de l'abattage était pratiqué au forfait à savoir 125 DA pour un mouton et 1000 DA pour le camelin et le bovin». Toujours selon celui-ci, lors du premier conflit, le maire est intervenu afin de désamorcer la crise en ordonnant le maintien des anciens tarifs forfaitaires en attendant de siéger en assemblée et de trouver une issue à ce problème.
«Pour ma part, j'ai adhéré à l'idée dans le cas où en délibération l'on modifie les clauses du cahier de charges, notamment son article 33, qui fixe les droits d'abattage car moi je suis contraint à payer un loyer mensuel de 260 000 DA». Cependant, dans l'impossibilité de contourner le contenu de la LF la réponse des élus s'est avérée négative et le barème reste rigide à 5 DA le kg. M. Yousfi dira encore: «Afin de régler le problème j'ai proposé l'application d'un poids forfaitaire de référence à ajouter à l'ancien tarif à savoir 15 kg pour le mouton et 75 Kg pour le chameau et le veau. Une suggestion raisonnable ce qui nous donnera 75 DA de plus pour les ovins et 375 DA pour les autres soit un prix de revient à 200 DA par mouton et 1350 DA pour les bovins».
Toutefois cette proposition qui n'a pas fait l'unanimité chez les bouchers. Mais selon M. Yousfi ces derniers sont menés par les barons de la viande d'Adrar. Ce sont eux qui détiennent les rênes. Il nous affirma qu'au lendemain de l'affichage du tarif, plusieurs bouchers étaient d'accord et qu'il aurait reçu 80 têtes destinées à l'abattage. Mais que les barons seraient intervenus pour leur empêcher l'accès à l'abattoir. Dans cette affaire, le consommateur a un autre avis. Selon lui, les bouchers sont fautifs car plusieurs mois avant l'application de cette nouvelle taxe, la viande a connu une hausse de 200 DA sur le kg. La viande du mouton local est montée subitement à 750 DA, celle du mouton blanc et du veau à 900 DA, alors que celle du chameau est à 500 DA, du jamais vu à Adrar.


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