Les Oasiens développent entre eux un mouvement de solidarité sans égal ailleurs. Les femmes sont munies d'un «izar» aux couleurs de l'arc-en-ciel. Certains petits enfants parmi ces ksouris sont aperçus déjà avec leurs habits destinés pour l'Aïd.
C'est dans un climat de piété et de ferveur que la majorité de la population d'Adrar a vécu la nuit du mardi au mercredi 15 août, correspondant dans le calendrier hégirien à la veille du 27ème jour du mois de Ramadhan. Une nuit définie dans le Saint Coran comme «Leïlet El Qadr» ou la nuit du Destin. En effet, si cette nuit est sacralisée dans l'Islam et le monde musulman, elle reste aussi chez les habitants du Touat, Gourara et Tidikelt un évènement majeur célébré de manière très particulière avec beaucoup de dévotion et d'amour envers le créateur. Durant toute la nuit et ce, jusqu'au fedjr (l'aube), les portes des mosquées sont ouvertes aux fidèles pour les prières surérogatoires et où les 60 versets du Coran sont récités durant cet intervalle de temps.
Dans cette région du Sud du pays, Leïlet El Qadr, principalement en milieu oasien et dans les ksour, est plus animée que le jour de l'Aïd el Fitr. En cette circonstance, tous les hommes portent leurs gandouras «aâbayas» et «chèches» avec le blanc comme couleur dominante. Les femmes, elles, sont munies d'un «izar» aux couleurs de l'arc-en-ciel. Certains petits enfants parmi ces ksouris sont aperçus déjà avec leurs habits destinés pour l'Aïd. Une autre particularité de la consécration de cette nuit c'est celle des offrandes et du versement de la «zaket el fitr» aux pauvres et démunis.
Les Oasiens développent entre eux un mouvement de solidarité sans égal ailleurs. Et pourtant Dieu sait combien eux-mêmes sont dans le besoin. Malgré leurs conditions précaires, notamment après une mauvaise saison agricole, c'est par des gestes discrets qu'ils se partagent les récoltes de produits maraîchers, notamment les dattes, la tomate, la pomme de terre, la salade et le blé provenant de leurs petites parcelles de palmeraies. D'autre part, du côté officiel et protocolaire, la direction des Affaires religieuses a organisé une veillée religieuse au niveau de la mosquée «Abdelkader Djilani» en présence des grands chouyoukh et de la classe des notables ainsi que les autorités civiles et militaires, les élus locaux et ceux des deux chambres parlementaires.
En cette occasion, huit lauréats du concours de lecture du Coran et les dix premiers apprenants ont été récompensés ainsi que des dons en nature on été distribués aux nécessiteux. Par ailleurs, le grand Cheikh et savant Cheikh El hadj Lekbir (qui n'est autre que le cousin de feu Sidi Cheikh Belekbir d'Adrar), le fondateur de la zaouïa de Bouda, a, pour sa part, été honoré pour sa sagesse, son dévouement et sa consécration à la daâwa islamia.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A A
Source : www.elwatan.com