Adrar: L'immigration clandestine prend de l'ampleur

Le phénomène de la migration clandestine au niveau des frontières sud du pays est inquiétant. Les arrestations d'immigrants subsahariens dans la wilaya d'Adrar sont devenues courantes. En moins d'un mois les services de la Gendarmerie nationale au niveau de la wilaya d'Adrar ont traité 11 affaires, où 57 des ressortissants africains qui ont pénétré en territoire national d'une manière illégale ont été arrêtés a-t-on appris de la Gendarmerie nationale.

Leurs nationalités sont du Mali, Niger, Burkina-faso, Bénin et autres. Ces immigrés clandestins ont été présentés devant la justice où 13 accusés ont été écroués, pour d'autres affaires liées au faux et usage de faux et immigration clandestine tandis que 5 personnes ont bénéficié de liberté parmi eux un mineur et 39 accusés ont été condamnés avec 6 mois de sursis et expulsion du territoire national.

Ces derniers ont été remis à la police de frontière de la wilaya d'Adrar qui dispose d'une direction et d'un centre de transit pour rassemblement de ces immigrants clandestins afin d'exécuter les décisions de la justice. Il y a lieu de signaler que la wilaya d'Adrar, de par sa position géographique, étant limitrophe des pays africains constitue une porte d'entrée pour ces clandestins qui veulent forcer le destin et passer de l'autre côté de la Méditerranée. Dans la wilaya d'Adrar et sur le plan sécuritaire, l'on craint l'apparition de réseaux de passeurs spécialisés attirés par les gains faciles engendrés par ce phénomène, surtout avec l'étendue de la zone de frontière avec le Mali et le Niger au sud algérien, ce qui sera à l'origine d'autres formes de criminalité.