Adrar : Grève à la raffinerie de Sbâa

En effet, ils sont environ 240 agents parmi les ingénieurs, techniciens, etc., à  se battre depuis pratiquement la mise en service, en 2006, de cette entité d'hydrocarbures de capacité de production de pétrole brut annuelle de 600 000 tonnes. Ce problème a visiblement détérioré les relations entre les dirigeants chinois et leurs partenaires qui réclament une série de mesures relatives au statut, à  la convention collective, à  la classification, aux salaires et primes, ainsi qu'une prise en charge socioprofessionnelle décente. Touchés dans leur orgueil et leur dignité, se sentant mal traités par leur direction, ces jeunes pour la plupart, qui  disent avoir frappé à  toutes les portes au niveau  local ou national, notamment auprès de la direction générale de Sonatrach, ont finalement opté pour une grève illimitée. Cela fait déjà cinq jours que les portes de la raffinerie sont fermées aux camions-citernes approvisionneurs. «Depuis des années, nous réclamons sans cesse nos droits élémentaires auprès de toutes les autorités concernées, mais sans succès», nous lance un gréviste. Cette situation s'est répercutée sur la production et la distribution en carburant en  direction des wilayas du Sud-Ouest. Aujourd'hui, les automobilistes d'Adrar se sont réveillés sur une interminable chaîne de véhicules au niveau des quatre stations-service de la ville. Une situation qui n'arrange pas les choses avec le week-end et la célébration de la plus importante ziara de la région, celle de Sidi Cheikh Moulay Abdellah Benaïssa Erragani de Reggane. Une manifestation économique et surtout religieuse, qui draine chaque année des milliers d'adeptes de la zaouïa, de fidèles, de visiteurs, de touristes et de curieux.