Algérie


ADRAR
Les élus de la commune d'Adrar dont les activités sont gelées depuis une année, ont décidé, jeudi, de boycotter les élections du renouvellement des membres du Sénat en refusant le «chantage exercé par l'administration», et en soulevant le problème de la distribution des logements sociaux.La commission de logement est gérée par la daïra et non pas la commune. Le nouveau wali d'Adrar, M. Mustapha Limani, installé depuis plus de six mois à la tête de la willaya, a échoué dans le traitement du premier dossier qui était sur sa table. Le blocage, au niveau de la commune chef-lieu, persiste, en dépit des protestations de la population et des appels du mouvement associatif ; surtout qu'un consensus avait abouti à une majorité réconfortante de 16 élus, parmi les 23 constituant l'Assemblée qui ont signé un acte (relatif à la majorité au sein de l'Assemblée), devant le notaire, afin d'éviter tout blocage dans le futur. Ce recours au notaire avait été recommandé par le wali et les élus y ont adhéré. L'acte notarié a été transmis au wali d'Adrar, le 31 décembre de l'année passée, afin qu'il procède à la normalisation de l'Assemblée, selon les lois de la République, mais depuis aucune nouvelle. Quelques mois plus tard, les élus de la commune ont adressé une correspondance au ministère de l'Intérieur (08 avril 2015) avec un dossier complet sur la situation de la commune, depuis leur installation. La réponse du service du ministère de l'Intérieur n'a pas tardé. Il a ordonné, dans une correspondance du 21 avril 2015, signéd par le secrétaire général du ministère, le rétablissement des élus dans leurs fonctions, mettant fin à la correspondance du gel provisoire du 16 novembre 2014. Mais depuis les choses n'ont pas avancé. Le nouveau wali, en fonction depuis 06 mois, a donné son accord de principe pour le rétablissement des élus dans leurs fonctions, mais là encore aucune action n'a été concrétisée. «Que des promesses», indiquent des élus.Les élus lancent un appel au président de la République Abdelazziz Bouteflika, et au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales afin de mettre un terme au calvaire qui dure depuis plus d'une année. II est à noter que des centaines d'habitants d'Adrar ont tenu un sit-in pacifique pour le retour à la légitimité électorale, durant le mois de février surtout après l'accord signé auprès d'un notaire et le soutien de 70 associations représentant la société civile, à l'Assemblée. De leur côté, des sénateurs et députés représentant la wilaya, ont adressé une autre correspondance au ministre de l'Intérieur, pour exprimer leurs inquiétudes, suite au gel de l'Assemblée communale du chef-lieu et demander le retour des élus.




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