Algérie


Adrar
En dépit des aides du fonds national de promotion des activités de l'artisanat traditionnel (FNPAAT), les produits artisanaux souffrent de mévente.La célébration de la Journée nationale de l'artisanat, le 9 novembre, a été marquée avec l'organisation, par la chambre de l'artisanat et des métiers d'Adrar, de la 3ème édition de l'Exposition du Touat de l'Artisanat. 85 participants venus d'Alger, Béchar, El Bayadh, Relizane, Tiaret, Tindouf ainsi qu'Adrar ont pris part à cette manifestation économique et culturelle placée sous le slogan «L'artisanat au service du tourisme saharien» qui a été consacrée à la mise en évidence des produits artisanaux.Un regroupement destiné surtout à trouver des solutions, principalement, à l'épineux et éternel problème de commercialisation. Dans ce contexte, M. Bouia Mimoun, directeur de la CAM dira: «C'est par rapport à cette problématique que nous avons choisi, cette année, ce thème pour la manifestation.Aussi afin de tirer sur la sonnette d'alarme sur la situation précaire dans laquelle se débat la production artisanale en générale. Et puis, nous sommes persuadés que le vecteur tourisme, notamment saharien, à le pouvoir de catalyser les ventes en trouvant les circuits de commercialisation adéquats».En effet, le système de l'écoulement des produits de la fabrication artisanale éprouve le plus grand mal à trouver son chemin. Une situation qui perdure depuis la décennie noire et qui a ramenée au bord de l'asphyxie ces pauvres artistes qui ne survivent que des fruits de leurs mains. L'Etat a pour sa part mis en place un important dispositif d'accompagnement pour cette frange de commerçants, selon notre interlocuteur. D'abord par un soutien caractérisé par des aides matérielles à travers les actions du fonds national de promotion des activités de l'artisanat traditionnel (FNPAAT).Cette année, cette entité a financé des projets de 28 artisans à hauteur de 5,6 millions de DA. Ensuite, par la mise à leur disposition d'infrastructures telles que des centres de l'artisanat dotés d'ateliers de travaux, d'espaces d'expos, de communication et de commercialisation. Cependant, du côté des artisans, ces aides, même si elles sont significatives, n'apportent pas pour autant les solutions attendues. En effet, tous les exposants que nous avons abordés sont unanimes à dire que l'Etat peut encore mieux faire.Une exposante de Tindouf nous dira: «En attendant que le tourisme retrouve son régime de croisière d'antan. Pourquoi par exemple ne pas instruire les institutions étatiques, notamment les administrations publiques et les APC, pour s'approvisionner directement chez les artisans au lieu des importateurs».




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