Algérie


Adrar
La cherté de la vie avec la hausse graduelle des prix a encore fait une autre victime. Comme celle de l'ancestrale célébration du nouvel an Amazigh «Yennayer».Une fête très appréciée notamment par les enfants et les petits gourmands de friandises. Une célébration pratiquée depuis des lustres en Algérie de père en fils sans en connaître parfois les origines de cette sympathique tradition purement Amazigh. Cette année, on peut dire qu'elle vient de passer presque inaperçue à Adrar et cela, malgré qu'elle soit toujours portée dans leurs c?urs.La cause est liée simplement à l'érosion du pouvoir d'achat. Certes, car c'est une fête qui exige quelques dépenses extra alimentaires, celles concernant les confiseries, les friandises, etc. Celles consommées traditionnellement en cette occasion comme les arachides, les fruits secs, les figues, les glands, noisettes, noix, amandes? Une situation qui a découragé plus d'un père de famille à la célébrer une fois encore. Cependant, quelques foyers, de manière à marquer l'évènement et surtout pour faire plaisir aux enfants, se sont contentés du fameux repas familial avec comme plat central le fameux «mardoud» suivi du célèbre «tbag».Un maigre tbag de mélange composé de quelques bonbons, cacahuètes, dattes, figues sèches, le tout arrosé par une poignée de pistaches et de glands. Et ceci, contrairement au bon vieux temps où ce mélange faisait une montagne de friandises déposée au milieu du salon à la vue des invités. En ce temps-là, les ingrédients étaient pratiquement accessibles à toutes les bourses. Où les enfants et même les voisins démunis avaient droit à leurs parts de la fête en recevant leur part dans des petits sachets ficelés au ruban.Cependant, tout le monde a pu remarquer cette année, contrairement aux ans précédents, l'absence de ces articles exceptionnels sur les étalages des commerces. Et que même les commerçants, ils se sont rendu compte de la perte du profil dans ce créneau. Dans la mesure où les prix proposés restent largement hors de portée des bourses des citoyens. A titre d'exemple, la noisette et l'amande sont cédées à 1000 DA le kg, la noix 1200 DA, les dragées à 700 DA, les figues à 500 DA? les cacahuètes considérées les moins chères à 350 DA le kg.Le patron d'une alimentation connue sur la place nous lancera : «Cette année, nous ne nous sommes pas approvisionnés en fruits spécial Yennayer, car l'an passé, nous avons enregistré un grand déficit? Vous voyez là, ce sont les produits que nous n'avons pas pu écouler la dernière fois? Les prix sont montés en flèche ces derniers temps principalement ceux des produits de l'importation?Nous connaissons nos clients, les possibilités de nos clients et c'est pour cela que nous nous sommes abstenus pour ce Yennayer». Du côté d'une mère de famille d'un certain âge, rencontrée sur place, son avis va dans le même sens. Elle nous dira : «Elles ont disparu les bonnes veillées du Yennayer où l'on passait la nuit en cassant les noix et les noisettes?Toutefois, nous tenons toujours à notre plat de mardoud avec le poulet ?pourvu que celui-là restera encore à notre portée l'an prochain, In Challah !».




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