Algérie

Adoption d'un programme de coopération stratégique



Adoption d'un programme de coopération stratégique
Plus d'aliment, moins de gaspillage. C'est le but visé par les Etats membres du Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam). Leurs ministres ou représentants, qui se sont prononcés tour à tour lors de leur10e réunion qui s'est tenue à Alger jeudi dernier, ont aussi admis que le défi majeur pour assurer la sécurité alimentaire dans la région méditerranéenne est de développer l'agriculture. Pour ce faire il s'agira pour ces derniers d'encourager l'investissement et de développer le partenariat entre les secteurs public et privé et les entreprises nationales et étrangères. «Des conditions nécessaires si l'on veut améliorer les rendements agricoles», a indiqué dans son discours Adel El Baltagy, président du Ciheam. De son côté le ministre algérien de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, qui présidait les travaux de la conférence, a tenu à rappeler, dans sa longue intervention, le travail remarquable qu'accomplissent, depuis un demi-siècle les femmes et les hommes qui dirigent le Ciheam. «Par leurs efforts ils ont permis à cette institution de contribuer avec efficacité à la promotion de la recherche, de la formation et de la coopération entre nos pays dans le domaine de l'agriculture, de l'alimentation et du développement des territoires ruraux. Des contributions par lesquelles le Ciheam est devenu une institution de référence», a souligné Nouri. Toujours à propos du Ciheam et des ses chercheurs, le ministre algérien dira «qu'ils sachent que nous apprécions leurs efforts à leur jute valeur et qu'ils en soient vivement remerciés». Il a ensuite donné la parole au directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), M. José Graziano Da Silva. Ce dernier n'a pas manqué de souligner, dans sa brève intervention, l'importance de l'Algérie dans la lutte contre l'insécurité alimentaire dans la région Nord-Afrique et au Sahel. Tout comme le DG de la FAO a tenu à faire savoir «que la question de sécurité alimentaire est devenue une préoccupation majeure au sein de la FAO. C'est pourquoi nous estimons que la réunion d'aujourd'hui est d'un grand intérêt».Notons par ailleurs qu'à la fin des travaux de cette 10e conférence, les ministres ont approuvé le document de recommandation final. Dans ce dernier il est mentionné la nécessité de soutenir l'agriculture familiale en vue d'améliorer l'accès à une nourriture décente, du point de vue quantité et qualité, d'encourager le développement local, de préserver les forêts et de coordonner les politiques régionales visant à consolider le rôle des zones de pêche. Les ministres se sont aussi engagés à mettre en ?uvre l'initiative du programme de voisinage européen pour le soutien de l'agriculture et du développement rural, lancé en 2012, et les accords régionaux, à travers la mise en place des normes liées au domaine phytosanitaire selon les caractéristiques de chaque pays, outre le soutien du réseau méditerranéen de l'agriculture organique relevant du Ciheam.Les recommandations ont mis l'accent sur la nécessité d'encourager le réseau d'échange des données des marchés agricoles méditerranéens visant l'échange d'expériences en matière des banques de données nationales des marchés agricoles. Parmi ces accords, celui dénommé Med-Amin (Mediterranean agriculture markets information network) et dont la mise en place était prévue pour le mois de janvier 2014, n'a finalement pas pu se concrétiser. Le pourquoi de la chose ne nous a pas été révélé. Et pourtant cette initiative, chère au ministre de l'Agriculture français, Eric Le Foll, était des plus attendue puisqu'il était question de constituer un espace de dialogue, d'échanges et de coopération technique sur le suivi des marchés agricoles céréaliers et de la méthodologie des systèmes statistiques pour ces produits de bases. Des produits de large consommation importés annuellement en grande quantité à coup de milliards de dollars par les pays de la rive Sud de la Méditerranée qui espèrentpar le biais de l'installation du Med-Amin juguler quelque peu leur facture d'importation de matières premières agricoles. Ce qui ne va pas avoir lieu de si tôt à moins que les pays membres du Ciheam décident de rendre opérationnel au plus vite le Med-Amin.Z. A.




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