ADONIS À PROPOS DU « PRINTEMPS ARABE »

Dans une conférence animée mardi à Caen, le poète syrien, Adonis, est revenu sur ses positions par rapport à ce qui se passe dans le monde arabe. Constant avec ses idées, le poète plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de littérature n'a pas mâché, selon l'hebdomadaire français, « Le Nouvel Observateur », ses mots devant ce que les autres appellent «le « printemps arabe ». D'ailleurs c'est le sujet de son dernier ouvrage publié en France « qui vient de publier en France un recueil d'articles intitulé "Printemps arabes, religion et révolution". "Tout ce qu'on appelle révolution n'est qu'un conflit pour le pouvoir" a t-il affirmé »tout en revenant sur ses positions connues sur la séparation du religieux et du politique « "Si c'est possible de séparer la religion de la société en France, pourquoi pas dans les pays arabes'". Selon lui, les troubles qui secouent plusieurs pays n'ont rien à voir avec les vraies révolutions « "C'est notre problème actuel dans le monde arabe (...) On insiste sur le changement de régime (...) Mais si on ne change pas la société, on ne change rien (...) On remplace un tyran par un autre tyran ».INTERVIEW DE ADONIS SUR LA CHAÎNE FRANÇAISE TV5MONDE (FEVRIER 2014)Adonis donnera son avis sur deux pays. Le sien, la Syrie, et la Tunisie. Concernant le berceau des « Printemps arabe », qui prépare pour le 26 octobre prochain les élections législatives, Adonis est catégorique. Selon lui si le parti islamiste Ennahda «règne, ce ne sera pas une révolution ». Concernant son pays, qu'il a quitté dans les années 50, et tout en niant tout rapprochement avec le régime de Bachar Al Assad, le poète dira que « ce qui se passe est u massacre » tout en précisant « une révolution doit être indépendante et sans violence pour enraciner les principes de la démocratie ».REDACTION WEB/LIBERTENomAdresse email