Algérie

ADMINISTRATION TERRITORIALE : L'impératif d'un développement local qui se pose en termes cruciaux de priorité et d'urgence



PAR AHMED SABER :
Depuis la prise de fonction du nouveau président de la République, M o n s i e u r A b d e l m a d j i d Tebboune, très nombreux sont des responsables qui vivent dans l'angoisse, la panique surtout dans le camp de ceux qui ont le pouvoir de décision, d'ordonnateurs dans divers secteurs économiques et administratifs. Parmi ceux-ci les walis. Ces commis de l'Etat depuis le début du mois de janvier ont subitement changé leur comportement, leur façon d'agir envers la population, envers le développement local. Ils se sont mis au " travail " après une très longue période de léthargie, d'immobilisme et surtout d'improvisation. Une stagnation qui a grandement influencé la vie locale. Etonnant, surprenant le constat que fait le citoyen en voyant les walis sortir de leur carcan, de leurs bureaux pour enfin aller à l'écoute de la population et à la découverte du développement local dans une attitude de prestige personnel, de populisme béant et surtout d'un désir de vouloir dire à qui de droit " je suis là " au service de l'intérêt de la collectivité locale et du pays.. Ce regain d'activité des chefs d'exécutif de wilaya jamais enregistr é jusqu'ici pour " réanimer " une fonction qui depuis très longtemps a perdu ses principes est projeté publiquement en raison d'un éventuel profond mouvement dans le corps des walis. Le citoyen observateur attentif est convaincu que ce faux redé- ploiement est lié à ce mouvement que le chef de l'Etat compte opérer dans les prochains jours. Aussi, ces nouvelles sorties à grande pompe des concernés totalement ignorées par le citoyen qui ne voit en cela qu'une action dans les temps morts. Car pour ces représentants du gouvernement au niveau local ont perdu la partie au cours des " 9O minutes du temps réglementaire ". Ils ont été incapables pour un très grand nombre d'entre-eux d'accorder leur rôle, leur action dans le cadre d'une gouvernance locale transparente, d'une approche rationnelle pour la promotion de leur territoire dans la finalité d'atténuer les disparités locales, développer le monde rural, la gestion du monde urbain, la promotion de l'investissement, l'assainissement du foncier agricole et industriel et surtout la non-maîtrise du fonctionnement et de l'organisation des assemblées élues (APCAPW). N'a-t-on pas constaté que des walis ont totalement occulté les poursuites judiciaires contre les élus ayant trempé dans la mauvaise gestion et pour les maintenir dans leur mandat au détriment du Code communal. Mais comble de l'ironie ces mêmes walis se sont mis à mettre en surface de lourds dossiers compromettant des présidents d'APC et autres élus locaux qu'ils avaient enterrés dans leurs tiroirs C'est déjà flagrant pour eux puisque la justice a déjà fait son travail sur la base d'enquêtes judiciaires diligentées sur des preuves palpables. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir pourquoi certains walis n'ont pas transmis à la justice les enquêtes de l'inspection générale de la wilaya relevant la mauvaise gestion des présidents d'APC, malversations, détournements, passations douteuses de marchés publics, etc. A ce propos, on apprend que des audits sont en cours sur cette défaillance en même temps que des fiches personnalisées pour chaque wali ont été établies à savoir ; évaluation, effectivité et efficacité de leur action. Selon nos sources, ces fiches d'évaluation sont toutes défavorables jusqu'à provoquer le courroux et la colère de leur principal destinataire tant elles contiennent trop de cas suspects, implications dans des cas de corruption, de mauvaise gestion etc. Pour les citoyens, il n'est plus question que cette situation persiste. Pour eux, si vraiment le chef de l'Etat tient à ce que son programme politique soit une feuille de route commune à tous dans le cadre d'une gouvernance axée sur la réalisation de sa vision d'une Algérie nouvelle, il doit rajeunir l'administration locale que ces responsables au niveau local s'engagent dans les aspects du présent et de l'avenir, faire sortir le développement local de ses insuffisances et l'adapter aux nouvelles exigences et aux réalités nouvelle de la société algérienne. C'est dire que les nouveaux walis que nommera le Chef de l'Etat auront pour première tâche urgente d'amener de réels changements, tant en ce qui a trait à leur comportement, leurs priorités, leurs actions quotidiennes qu'à la manière dont ils les accompliront. D'ailleurs, le président de la République dans ses directives au gouvernement du Premier ministre, Abdelaziz Djerad s'attend à ce que tous les responsables, tous les commis de l'Etat, les élus locaux s'engagent profond ément à être à l'écoute de la population, à s'engager profond ément à la réalisation des piliers de l'Algérie nouvelle. Cela dans l'objectif global de concrétisation de ses 54 engagements pris dans le cadre du redressement du pays et qui ont été à la base du choix populaire porté sur sa personne, le 12 décembre dernier. De tout ce qui précède, les citoyens s'attendent à ce que le chef de l'Etat procède à de nouvelles nomination dans le corps des walis, transparentes fondées sur des critères de compétence, de mérite, d'intégrité et de droiture, tout en prenant en compte la question du genre.. Des valeurs telles que la transparence, l'honnêteté et la redevabilit é envers les citoyens, les normes d'éthique les plus rigoureuses doivent de fait animer la gouvernance au niveau du petit pouvoir local. Dans ce cadre, les citoyens s'attendent à voir une nouvelle géné- ration de cadres au niveau de chaque région, de chaque exécutif qui incarne ces valeurs dans leur travail et leur comportement.


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