Algérie

Adly Mansour tourne la page Morsi Egypte



Dans une course contre la montre, les nouvelles autorités de l'Egypte s'efforcent de tourner la page de l'ère du président déchu, Mohamed Morsi, à travers une transition politique qui s'annonce compliquée. Aussitôt nommée, samedi, par le président par intérim, Adli Mansour, la commission d'experts a débuté, hier, ses travaux visant l'introduction de quelques amendements à la Constitution (adoptée par référendum en décembre 2012 par 64% des voix sur un taux de 33% de participation) suspendue après l'éviction de M. Morsi. Composée de quatre professeurs d'université et six magistrats, cette commission était prévue dans la « déclaration constitutionnelle » publiée le 9 juillet dernier par le président par intérim, Mansour Adly, pour fixer le cadre de la transition politique et des échéances électorales. Elle aura 30 jours pour élaborer des amendements de la loi suprême, qui seront ensuite présentés à une commission de 50 personnalités représentant les diverses composantes de la société égyptienne (partis, syndicats, dignitaires religieux, Armée...). Cette dernière disposera, à son tour, de 60 jours pour remettre la version finale de la Constitution au président par intérim qui aura 30 jours pour annoncer la date d'un référendum. Parallèlement à ces travaux, le Premier ministre par intérim, Hazem Beblawi, a présidé la première réunion du conseil des ministres consacrée à la situation sécuritaire et économique du pays. Néanmoins, la célérité avec laquelle les nouveaux responsables égyptiens entendent agir n'est pas sans risques. Les partisans du président renversé réclament toujours son retour au pouvoir. Ils ont appelé à de nouvelles manifestations après la lettre que celui-ci a adressée au commandement de l'armée demandant sa libération contre un départ à l'étranger avec tous les membres de sa famille. Dans cette lettre envoyée par le biais d'un de ses conseillers, détenu également, M. Morsi appelle les manifestants à rentrer chez eux mais demande à l'armée de libérer les dirigeants des Frères musulmans détenus et l'« abandon » de toute poursuite judiciaire à son encontre. Le commandement de l'armée a rejeté cette demande, précisant que « la décision revient au peuple égyptien seul ».


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