Le CEO de AXA Algérie, M. Adlane Mecellem , qui était mardi l'invité de Radio M, était porteur d'une bonne et d'une mauvaise nouvelle.Commençons par la mauvaise. Le marché algérien de l'assurance, en dépit d'une croissance rapide au cours des dernières années (plus 15% en 2013) reste un « petit marché ». A l'appui de cette affirmation, une avalanche de chiffres qui démontrent la faible implantation de l'assurance dans l'économie et la société algérienne .Pour exemple, un taux de pénétration qui représente chez nous encore moins d'1% du PIB, quand l'industrie marocaine de l'assurance réalise 3% et la Tunisienne 2%. Sans parler de la France qui est à plus de 8% et des Etats unis où les assurances représentent 11% du PIB. D'autre chiffres, encore plus impressionnants, pour illustrer cette absence de culture de l'assurance dans notre pays ' L'algérien dépense en moyenne 34 petits dollars par an pour s'assurer quand le voisin marocain dépense 98 dollars et le français....4000 dollars par an. Passons maintenant à la bonne nouvelle. C'est précisément parce que nous restons très en dessous des standards internationaux que ces chiffres peuvent augmenter très vite .Le DG d'AXA Algérie fait le pari de voir le marché algérien « grandir à une vitesse grand V dans les années à venir et rattraper le Maroc dans 6 ou 7 ans »La première expérience de partenariat international dans le cadre du 51/49Selon Adlane Mecellem , pour le groupe AXA ,l'Algérie est un pays incontournable. « Il fallait être présent en Algérie », affirme-t-il . Balayant l'idée répandue d'un démarrage dans la douleur, le DG d'AXA Algérie assure que dès le départ l'idée était de s'associer à des acteurs locaux en constituant une joint-venture .D'ailleurs le groupe est présent dans 60 pays et partout où il est présent , il met un point d'honneur à « s'adapter au contexte juridique local ».Un contexte juridique qui fait d'Axa Algérie une EPE au sein de laquelle le géant de l'assurance mondial est associé à hauteur de 49%, à la BEA et au FNI .Selon Adlane Mecellem cette expérience ,qui a été la première du genre en Algérie, « se passe très bien ». Le FNI et la BEA ne sont « pas seulement des actionnaires mais surtout des partenaires » ; même si au début les discussions ont pris un peu de temps « parce qu'il fallait déterminer qui fait quoi et qui manage au quotidien ». Des questions qui ont finalement été tranchées dans un pacte d'actionnaires qui confie le management opérationnel à Axa et réserve les décisions « stratégiques » au Conseil d'administration et à l'Assemblée générale des actionnaires.Un démarrage fulgurantUne fois passée cette période de clarification des rôles, le démarrage des activités des 2 filiales d'Axa Algérie a été fulgurant. Plus de 600 millions de dinars dès la première année, 2 milliards en 2013 et 4 milliards de dinars attendus cette année. Un niveau de chiffre d'affaires que les principaux concurrents privés ont mis près de 10 ans à atteindre. Les ambitions d'Axa Algérie sont à la mesure de la taille du groupe. Il entend bien occuper dans les 3 années qui viennent une position de leader national dans le marché à très fort potentiel de croissance des assurances de personnes et se positionner parmi les 3 ou 4 premières compagnies en matière d'assurances dommage .Une position de leader qui implique des performances non seulement en matière de croissance du chiffre d'affaires mais également en matière « d'innovation , de qualité de service , de confiance de la clientèle ».La recette a été déjà fournie par la politique de la compagnie en matière d'indemnisation : « Notre message est clair , nous indemnisons vite et bien. Le client repart avec son chèque le jour même de l'expertise » .Autre exemple de pratique novatrice : alors qu'on attend toujours le fichier national des conducteurs, Axa Algérie a son propre fichier d'assurés et pratique en interne le « bonus malus ». Résultat : « la prime baisse pour les bons conducteurs et augmente pour les multi sinistrés ».Peur de la concurrence Axa Algérie alors qu'on annonce périodiquement la prochaine installation en Algérie de nouveaux poids lourds internationaux comme l'allemand Allianz ou encore l'italien Generali ' Pas du tout affirme Adlane Mecellem : «Le marché algérien a besoin d'autre grands acteurs internationaux et le fait d'avoir été les premiers nous donnera toujours une longueur d'avance ».Ecoutez l'émission
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Taleb
Source : www.maghrebemergent.info