Algérie

Adjr, la fondation qui murmure à l'oreille des chevaux



Adjr, la fondation qui murmure à l'oreille des chevaux
En Algérie, le cheval est considéré comme un élément fort de la culture algérienne, et peut se vanter des diverses races qu'elle possède, dont certaines sont très appréciées de par le monde. Sa protection reste primordiale, car le conserver, c'est conserver notre patrimoine.Deux mille. C'est le nombre de familles, en Algérie, que le cheval fait vivre. Face aux difficultés croissantes que connaît la filière chevaline (problèmes de domiciliation, coût de l'alimentation?), la fondation Adjr (1) pour la promotion du cheval, en hommage Abderrahmane Kadri, bien connu du monde du cheval, a été créée le 19 décembre 2008 (Ajr est le nom d'un de ses chevaux). Sa mission : développer, promouvoir et améliorer la condition du cheval en Algérie. Elle s'engage aussi, entre autres, à initier et à participer à toute action visant à déterminer la carte génétique du cheval barbe et faire connaître l'intérêt pour les propriétaires d'avoir le carnet de l'animal. Selon Ginette Aumassip Kadri, conseillère à la fondation : «La fondation contribue à la promotion et à la protection du patrimoine zoogénétique des équidés (les chevaux, les ânes, et les zèbres, ndlr), en luttant contre les croisements anarchiques et conserver la qualité du cheval.» Pour la formation des jockeys, drivers et lads, Ginette affirme : «La filière chevaline rencontre un problème majeur lié à l'absence d'écoles de formation depuis trente ans.» Et pour y remédier, la fondation Adjr contribue à la réhabilitation et l'amélioration du savoir-faire traditionnel et favorise la formation dans les métiers du cheval. «Elle soutient aussi les éleveurs, toutes races confondues, pour améliorer les conditions d'élevage, de sélection, de santé ainsi que pour trouver des débouchés à leur production», ajoute-t-elle, et pour cela : «La fondation veut refaire vivre les jeux du cheval tels que le polo, relancer et favoriser les rencontres équestres traditionnelles.»Dauphin«L'association Adjr cherche à favoriser le développement d'un tourisme équestre et culturel, ainsi qu'à recueillir et faire connaître contes, légendes, chants et poèmes liés au cheval», poursuit Ginette. Ces deux dernières années, la fondation Adjr a présenté deux expositions : «Le cheval à travers les âges» et «Le cheval, allures et harnachements» montrées à l'occasion de rencontres nationales et internationales. La première a été présentée à El Jedida (Maroc) lors du Salon du cheval où un cheval barbe algérien, Baloubet, a été consacré meilleur barbe du monde. La fondation Adjr a aussi animé des conférences bilingues en accompagnement des expositions ou sans accompagnement, conférences traitant du cheval barbe depuis ses origines : le cheval est représenté sur les rochers de l'Atlas, du Hoggar, des Tassilis où certaines de ses figures ont plus de 10 000 ans, sur la création de centres équestres ruraux. Parmi les projets de la fondation : l'appui à la création de petites unités hippiques, une reprise de jeux hippiques qui faisaient jadis la richesse des Hauts-Plateaux et qui pourraient devenir un sport national (n'gaous ?l'ancêtre du polo? en particulier), et pourquoi pas l'implantation de clubs pour handicapés, le cheval barbe s'avérant pour eux un compagnon de choix au même titre que le dauphin.(1) Le siège de la fondation se trouve à l'hippodrome Emir Abdelkader de Zemmouri (Boumerdès).




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