Publié le 29.04.2024 dans le Quotidien l’Expression
Comédienne, scénariste et productrice, Adila Bendimerad, qui attend son second enfant, est actuellement à Annaba où elle figure en tant que membre du jury dans la section long métrage des films en compétition. Elle nous parle ici de sa nouvelle mission dans ce cadre, non sans nous évoquer son actualité et ses projets...
L'Expression: C'est la première fois que vous êtes nommée membre du jury au festival d'Annaba du film éditerranéen. Quelles sont vos impressions?
Adila Bendimerad: Oui, c'est la première fois que je suis membre du jury en Algérie. J'ai l'impression d'accueillir les autres membres du jury parce que je suis algérienne mais j'amène aussi mon expérience en fait de tout mon travail au cinéma, depuis dix, 15 ans, tous les films algériens qui m'ont fait voyager dans le monde. J'ai participé aussi dans un film libanais, un film français, mais les films qui m'ont fait le plus voyager dans les continents ce sont les films algériens, notamment ceux que j'ai faits avec Merzak Allouache, aussi qui m'ont fait beaucoup voyager. Merzak Allouache a beaucoup tenu à envoyer ses comédiens, lui il avait fait déjà le tour du monde, il voulait nous ouvrir au monde, nous former, qu'on apprenne, qu'on en profite. je trouve que cela a du sens que je sois là aujourd'hui.
Justement, vous allez apporter votre regard en tant que comédienne?
Je vais apporter mon regard, pas seulement, en tant que comédienne. Je suis aussi productrice, scénariste, je fais de la mise en scène, je ne mets pas trop de compartiment dans «mes métiers» que je considère plutôt comme des vocations...
Comment Adila Bendimerad va-t-elle regarder les films, quelles sont les choses qui vous parlent dans un film?
J'essaye d'avoir le moins d'attente possible, de ne pas attendre d'un film quelque chose comme si je lui demandait de régler des problèmes à moi, j'essaye, ce n'est pas simple, de me laisser surprendre, de me laisser transporter et surtout j'aime que le film agite quelque chose en moi, ça peut être de l'émotion, de l'esthétique, de la pensée aussi, ça peut être tout en même temps. J'essaye de voir comment il va me surprendre, comment il va me changer, bouleverser quelque chose en moi. C'est-à-dire que j'aime bien quand j'en sors, je ne suis pas la même, cela veut dire que j'ai vécu une expérience.
Où en est, aujourd'hui, votre film La Dernière Reine qui a justement fait le tour du monde?
Très vite La dernière reine ne m'appartenait plus. J'étais assez contente de le livrer. Par e que j'avais déjà une autre histoire qui me travaillait, un autre film qui était déjà en moi. La Dernière Reine continue son chemin. Il est en salle en Italie, par exemple en ce moment, il est projeté pour des élèves à droite et à gauche dans le monde. Il ne m'appartient plus. Il appartient au public et le public m'a renvoyé quelque chose de ce qui a été notre travail et notre chemin et a donné du sens à ce film.
Avec Damien Ounouri, on a travaillé avec les comédiens, les artistes et tous les collaborateurs et le public principalement pour ce film en particulier, lui a donné un sens encore plus haut. Je ne m'y attendais pas.
Vous avez tourné juste après dans un autre film, est-ce exact?
Oui, juste après dans un film avec Khaled Benaissa et Sofiane Zamani, un film de Hassan Guerrar et j'ai joué aussi dans un autre film avec Malik Chibane où je tournais avec Lyes Salem notamment, qui est sorti en salle. C'est un très beau film que j'aime beaucoup. Un film très populaire et très drôle, très profond, qui appelle Ma part de gaulois et qui est une adaptation du roman de Madjid Cherfi.
Aussi, j'ai fini d'écrire mon prochain film et que je prépare maintenant. Il est aussi un peu historique, surtout il est très différent.
O. HIND
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Posté Le : 30/04/2024
Posté par : rachids