Une «adhésion
massive» des enseignants au mot d'ordre de grève lancé par les syndicats
autonomes, «chose qui reflète parfaitement le ras-le-bol généralisé au sein de
la corporation, a été enregistrée», comme le soulignent les syndicalistes sous
des airs de profonde satisfaction.
Le taux moyen de participation à la grève est
estimé, en milieu de cette première journée de débrayage, à plus de 78% parmi
les enseignants du secondaire, signale M. Boucetta, coordonnateur du CNAPEST au
niveau de la wilaya de Constantine. Ce dernier souligne que « les 48 lycées de
la wilaya de Constantine ont adhéré à la grève, selon des taux qui ne vont pas
en deçà de 60%, alors que certains établissements scolaires sont carrément
paralysés». Autant dire que le débrayage annoncé sur une durée d'une semaine
est appelé à entraîner la fermeture des lycées, car la perturbation des cours
assurés par les grévistes va se répercuter sur les autres séances d'enseignants
non grévistes. A ce propos, les enseignants non grévistes eux-mêmes
reconnaissent que les élèves se trouvent perturbés dans leur emploi du temps et
ne peuvent plus suivre les cours maintenus. Il est presque impossible de garder
tous les élèves à l'intérieur du lycée dans l'attente d'un cours dispensé par
un enseignant non gréviste, estiment plusieurs adjoints de l'éducation.
«D'ailleurs, fera remarquer pour sa part le coordonnateur du CNAPEST, les
élèves de plusieurs lycées ont quitté les bancs des classes dans l'après-midi
d'hier».
De son côté, le président du bureau de wilaya
de l'UNPEF, M. Larbaoui Noureddine, déclare que l'adhésion, telle que vécue
hier, des enseignants des cycles moyen et primaire à la grève a surpris tout le
monde. Ce dernier reconnaîtra que les résultats de la participation au
débrayage vont au-delà de toutes les estimations, soulignant dans ce sillage
que son syndicat n'est pas encore bien structuré au niveau de tous les CEM et
écoles, mais les enseignants adhèrent totalement au mouvement de contestation,
et plusieurs d'entre eux rejoignent progressivement la grève.
Le 12 novembre prochain, on procédera à
l'évaluation de cette contestation et l'on décidera des suites à donner à cette
manifestation de colère, dit-on.
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Posté Le : 09/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com