Algérie

Adhésion de l'Algérie à l'OMC



Adhésion de l'Algérie à l'OMC
L'entame à Genève du 12è round des négociations multilatérales pour l'accession de l'Algérie à l'OMC, consacré à la présentation des transformations législatives et réglementaires opérées en Algérie et à l'examen des réponses aux questions des pays membres de l'Organisation, connaître un nouveau départ dans l'évolution des segments de cette adhésion, dont le processus piétine depuis deux décennies. Jusque-là, le barème appliqué à l'Algérie par les experts de l'OMC est très composite pour tous les secteurs de l'économie nationale. Un barème, disent nombre d'experts, fondé sur l'interdépendance, non sur la souveraineté de l'Etat algérien. A ce sujet, les autorités algériennes ne cessent, depuis, de déplorer leurs réserves sur les conditions exorbitantes imposées aux pays en développement candidats à l'accession à l'OMC, souvent non exigées des pays membres même développés. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de son intervention en 2010 au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du G15 qui s'est tenu à Téhéran, avait rejeté cet état de fait: "Nous rejetons l'argument que tel serait le prix à payer par les pays en développement candidats, pour leur retard, un retard qui leur est imposé et qu'ils n'ont pas voulu". Les différentes phases de négociations ont jusqu'à présent prouvé que le gouvernement algérien s'est montré enclin à effectuer les modifications nécessaires qui lui ont été imposées, façon de se mettre en conformité avec les Accords de l'OMC. Un signal positif. Malheureusement, il est relevé que la détermination des autorités algériennes bute sur les conditions imposées, d'ailleurs comme toujours, par les pays membres de l'Union européenne, notamment celles liées à la libéralisation des prix des carburants et du gaz et à d'autres conditions qui ne conviennent nullement à l'indépendance économique du pays. Dès lors, nombreux sont les experts algériens qui voient dans cette "barrière" européenne le prétexte à travers lequel on retarde la décision sur les offres révisées d'engagement spécifiques opérés par l'Algérie. Jusqu'à présent l'Organisation ne fait que saluer la conclusion par l'Algérie d'accords bilatéraux avec les membres, sans toutefois s'ouvrir à une conclusion finale mettant fin à cette longue attente algérienne d'introduire ce mondial économique. Pour toutes réponses, les officiels de l'OMC, sous le vocable du discours destiné à la consommation, soulignent que l'intégration dans le système commercial multilatéral signifie pour l'Algérie une plus grande prévisibilité et une stabilité des échanges, "un accès élargi aux marchés des membres de l'OMC, des droits de douanes, une réduction du coût de la vie, un accès à des technologies de pointe. De plus, l'accès aux marchés extérieurs pour les exportations agricoles et industrielles algériennes serait un premier pas vers la diversification de l'économie...". Des paroles en attendant peut-être de passer aux actes.




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