Algérie

Adhésion à l'UE : la Turquie doit remplir tous les critères nécessaires (analyste)



Adhésion à l'UE : la Turquie doit remplir tous les critères nécessaires (analyste)
L'Union européenne (UE) acceptera la Turquie dans son bloc si ce pays remplit tous les critères d'adhésion notamment le règlement de la question chypriote, a affirmé, lundi à Alger, Dorothée Schmid, Directrice d'études à l'institut français des relations internationales (IFRI)."La Turquie est prête à entrer dans l'Union européenne et celle-ci l'acceptera si elle répond à tous les critères", a dit Mme Schmid lors d'une conférence intitulée : "La problématique de l'intégration de la Turquie à l'UE et ses implications entre les deux rives de la Méditerranée".
"Les Européens n'ont pas claqué la porte au nez de la Turquie mais Ankara doit faire les réformes nécessaires" dans ce sens, a estimé la chercheuse et responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI.
Pour Mme Schmid, "l'UE a besoin de la Turquie en raison surtout de sa politique envers le Moyen-Orient et par rapport aussi à sa position stratégique et la Turquie a besoin de l'Europe pour ses intérêts économiques. C'est une relation de besoin mutuel".
Depuis qu'elle est devenue un candidat officiel à l'UE en 1999, la Turquie ne faisait face à aucune opposition des pays membres de l'UE à part la France de Nicolas Sarkozy (ancien président), mais l'arrivée de François Hollande à l'Elysée a changé la position de Paris, a ajouté l'analyste.
Or, le processus de négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE qui a démarré fin 2005 a rencontré beaucoup d'obstacles. Sur les 35 chapitres de négociation à aborder, le chapitre numéro 22 qui porte sur la politique régionale n'a été ouvert que récemment (le 5 novembre).
La chercheuse a expliqué dans ce contexte que "l'Europe est devenue un sujet beaucoup moins populaire en Turquie qu'auparavant", et expliqué que cela était dû à l'absence de réformes.
"La Turquie doit faire beaucoup de réformes. Ce pays n'a pas avancé sur la question de libre circulation", et ne reconnaît toujours pas l'île de Chypre, deux principaux critères d'adhésion au bloc européen, a-t-elle dit.
La crise économique en Europe figure aussi parmi les obstacles qui ont entravé l'accélération du processus d'intégration turque, selon la directrice d'études à l'IFRI.
Par ailleurs, Mme Schmid a averti du retour "rapide" de la Turquie au Moyen-Orient, le pays étant devenu "une puissance régionale économique et politique".
Cependant, la chercheuse a estimé que les révolutions arabes ont eu "un effet fort" sur la Turquie notamment la crise syrienne qui a constitué "un tournant" pour Ankara et a poussé le pouvoir en place à "reconsidérer sa politique régionale et intérieure".
La conférence qu'a tenue Mme Schmid a été organisée par l'Institut national des études stratégiques et globales d'Alger.


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