Algérie

Adhésion à l'OMC : L'Algérie contre les conditions exorbitantes de l'OMC à l'encontre des pays africains



Adhésion à l'OMC : L'Algérie contre les conditions exorbitantes de l'OMC à l'encontre des pays africains
Alors que l'Algérie avait, il y a quelques jours, émis le v'u de tenir le second round des négociations avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avant décembre prochain, par l'intermédiaire du ministre du commerce, Mustapha Benbada, celui-ci, a intervenu lors de la 8eme session ordinaire des ministres du commerce de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba (Ethiopie) pour indiquer la position de l'Algérie qui consiste à plaider pour un processus équitable d'adhésion à cette organisation internationale et ce, en prenant en compte des disparités entre les pays en voie de développement.D'ailleurs, le ministre algérien n'a pas omis de rappeler que "l'Algérie n'a pas cessé de plaider pour un processus équitable, transparent et non complexe qui tient compte des disparités de développement entre les pays africains pour l'adhésion à l'OMC". "Il est inconcevable de voir les pays africains désirant adhérer à cette organisation faire face à des conditions exorbitantes par rapport à ce que les pays déjà membres avaient fait comme concessions", a-t-il ajouté.
Et là, il est utile de rappeler en évoquant, il y a une semaine environ les raisons de la longue durée des négociations, M. Benbada avait expliqué alors qu'il existait plusieurs dossiers sur lesquels les deux parties n'étaient pas d'accord, en citant la demande de l'OMC de supprimer la règle 51/49 régissant l'investissement étranger en Algérie. "Sur le plan systémique, nous avons réalisé des avancées, mais il restait le problème de la règle 51/49 qu'il faut résoudre dans le cadre d'une position médiane qui arrange les deux parties tout en gardant notre position souveraine sur l'investissement étranger en Algérie", a-t-il souligné.
A ce sujet, il a affirmé que ce n'était pas la règle 51/49 qui posait problème, mais le fait qu'elle soit "générale et transversale".
Ce qui voudrait dire que l'Algérie, forte de sa riche expérience avec l'OMC a bien raison de souligner, par l'intermédiaire de son ministre du Commerce, que les pays désirant adhérer à l'organisation font face à plusieurs obstacles et conditions imposées par les pays qui ont nouvellement adhéré et qui demandent plus de concessions par rapport à celles l'ayant permis à y adhérer.
La preuve a été donnée récemment par M. Benbada qui a indiqué que "Nous avons consenti des efforts considérables, jugés perceptibles par les responsables de l'OMC", avant de révéler que lors d'une réunion le 18 septembre dernier, avec l'Union européenne (UE), les responsables de celle-ci avaient reconnu que l'Algérie a pris le dossier de son adhésion à l'OMC, de manière "très sérieuse". A Addis Abeba, le ministre du Commerce, M. Benbada a appelé dans ce contexte à l'ouverture d'un dialogue "franc" sur le processus d'adhésion comme "meilleur moyen de mener des réformes économiques dans les pays en voie de développement pour une meilleure intégration dans l'économie mondiale". Ce dialogue s'appuie sur la multiplication des programmes d'assistance technique avant et après l'adhésion, l'élargissement de l'assistance hors OMC et la coopération avec les pays en voie de développement et les pays moins développés. M. Benbada a souligné par ailleurs l'importance de donner l'opportunité aux pays africains désirant adhérer à l'OMC de s'exprimer "librement" sur leurs préoccupations et de formuler leurs propositions sur le processus de l'adhésion à travers le groupe informel ou à travers la consécration du droit d'intervention de ces pays comme point permanent à l'ordre du jour du conseil général.
D'ailleurs, il est très important de souligner que les pays africains avaient présenté leurs propositions pour l'amélioration et la facilitation des conditions d'adhésion à l'OMC. Ces propositions ont été rejetées par les pays membres avant d'accepter la décision sur la mise en 'uvre des lignes d'orientation pour le parachèvement du processus d'adhésion et des modalités de concrétisation de cette décision en juin 2012.
Enfin, il est tout aussi utile de rappeler qu'en marge de la visite de travail et d'inspection qu'effectue le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la wilaya de Ghardaïa, il y a quelques jours, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, avait déclaré que "Nous avons répondu à toutes les questions du premier round des négociations pour l'adhésion à l'OMC, tenu le 5 avril dernier, et nous attendons la programmation du second round", avant d'ajouter que "nous avons souhaité que ce second round se tienne avant la Conférence ministérielle de Bali (Indonésie) prévue le 3 décembre
prochain". ..


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