Algérie - A la une

Adel Bentounsi et Bardi à la foire d'art contemporain de Paris



Rhizome, la galerie d'art sise à Alger-Centre, qui a ouvert ses portes cette année, n'a de cesse de grandir à l'international. Pour preuve, cette fois, elle sera représentée par les artistes algériens Adel Bentounsi et Bardi (Mehdi Djelil)à la 6ème édition d'Akaa (Also Known As Africa), la foire d'art contemporain et de design dédiée à l'Afrique et ses diasporas en France et cela, du vendredi 12 au dimanche 14 novembre 2021.La foire se tiendra au Carreau du Temple, à Paris. Cela s'inscrit dans ses prérogatives, à savoir la promotion des artistes contemporains émergents, en mettant l'accent sur l'art algérien et celui de sa diaspora. «Nous travaillons en étroite collaboration avec les artistes, selon leurs approches et leurs pratiques individuelles, afin de soutenir la réalisation de projets exceptionnels.» nous indique t-on dans un communiqué de presse. Il est bon de savoir aussi que Akaa - Also Known As Africa est la première foire d'art contemporain et de design centrée sur l'Afrique en France. Pour la sixième édition, Akaa investit la Halle du Carreau du Temple. Intitulée À rebrousse-temps, cette édition est placée sous le thème «la résilience». Pour ceux qui ne connaissent pas bien encore l'artiste Adel Bentounsi, ce dernier est natif de Annaba (Algérie). Il vit aujourd'hui à Paris où il continue à créer et à produire. Ses expositions personnelles incluent Chuchotement à l'Institut français de Annaba (2019). Il compte aussi à son actif des participations à des expositions collectives incluant Waiting for Omar Gatlato à la Wallach Art Gallery, Columbia University, New York (2019); Un oeil ouvert sur le Monde arabe à l'Institut du Monde arabe, à Paris (2018), mais aussi «Territoires arabes»,(lors de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015), Ne pas se séparer du monde qui s'est tenue à la 5e édition du festival Orient'art express, Oujda (2014).... Il compte de multiples expositions au sein de biennales internationales telles que Le OFF de la 13e édition de la biennale de Dakar (2018), La 1ère édition de la biennale d'art contemporain de Beyrouth (2017), la biennale de Dakar (2016), la biennale de Dakar (2014), la biennale d'art contemporain méditerranéen, Oran (2012).
En 2018, Bentounsi a pris part à une résidence au festival Le Relais à Tanger. Il compte à son actif aussi d'autres résidences, notamment à l'espace Fada en partenariat avec les Ateliers sauvages d'Alger, à Amman (2015), à l'Ecole supérieure des beaux-arts ESA dans le cadre du festival Dunkerque, capitale régionale de l'art contemporain (2013), à Fructose, à Dunkerque (2012).
En 2018, il a réalisé une commande spéciale pour l'Institut français de Annaba, la sculpture en acier, baptisée «L'Echelle». Il a, également, reçu le prix Société Générale de peinture en Algérie (2013). S'agissant de son travail artistique, Adel travaille le plus souvent sur des questions existentielles. Il tente d'interpréter la réalité traduite par les sociétés sous différents angles et points de vue, religieux, politique et social. Il conçoit que l'acte artistique est un acte de résistance, comme lorsque l'on est bousculé et que l'on essaye de s'accrocher pour ne pas tomber; et que l'oeuvre d'art est une collection de débris d'un accident. Sa pratique artistique s'exerce sur différents mediums tels que la photographie, vidéo art, la performance, la peinture, le dessin, l'installation et enfin l'art graphique. Pour sa part, Bardi, alias Mehdi Djelil, est né en 1985 à Makouda. Il vit et travaille à Alger.
Ses expositions personnelles incluent Stasis à Rhizome, Alger (2020); Illimité à Seen Art Gallery, Alger (2016).
On notera de nombreuses participations à des expositions collectives dont Waiting for Omar Gatlato à la Wallach Art Gallery, Columbia University, New York (2019), la VIe Rencontre d'Art Méditerranéen d'Alicante, en Espagne (2019), Waypoint Algeria, Stockholm (2019), la Picturie Générale à l'Espace Artissimo, (2013), au 59 Rivoli et au Centre culturel algérien,, toutes deux à Paris (2011), à Alger Demain, biennale d'art contemporain, d'Algérie (2012) et à la 6e édition de la biennale d'art de Tunis (2010). Il a également participé à des biennales internationales, dont la 6e biennale d'art, Tunis (2010), la Semaine culturelle algérienne à Moscou (2010) et le Deuxième Festival panafricain à l'Esba à Alger (2009).
«Sensible aux conflits sociopolitiques qui agitent le monde aujourd'hui, dans ses travaux récents, où s'entremêlent la beauté et la laideur des hommes, il impute à ses oeuvres grotesques un rôle critique, considérant qu'elles pourraient provoquer une réaction à la fois comique, amère et inquiète. Car elles constituent une dissidence par rapport aux normes morales, socioculturelles et esthétiques habituelles que, de ce fait, elles remettent en question.», peut-on lire encore dans le communiqué de presse.
Enfin, dans son travail, Bardi reconnaît être dans la dérision et la caricature, seule manière pour lui de «sublimer le présent» et d'exprimer une position envers le politique, le social ou le culturel.
Des artistes algériens, incontournables, en effet, à découvrir ou à redécouvrir!


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